Fanta Pierre Delamou a été finalement condamné à 12 mois d’emprisonnement dont 9 assortis de sursis et une amende d’un million de francs guinéens. Il devra aussi payer un franc symbolique à la partie civile. Le prévenu en prison depuis le 30 novembre 2022, a été reconnu coupable des faits de menaces par le biais d’un système informatique au préjudice d’un des substituts du Procureur près le TPI de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry, du nom d’Abdoulaye Babadi Camara. Le dossier a été jugé ce lundi 5 décembre 2022 au Tribunal de Première instance de Kaloum. L’avocat de la défense et celui de la partie civile se réjouissent de la décision du tribunal.
Pour rappel, Fanta Pierre Délamou, a présenté Babadi Camara, substitut du procureur près le TPI de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry, sur sa page Facebook, en écrivant ensuite, »Cet avocat blague avec sa vie. Doucement, on vous regarde ». Ces propos constituent une menace à ne pas prendre à la légère, a défendu l’avocat de la partie civile. Me Abou Camara a sollicité que le prévenu soit retenu dans les liens de la prévention pour des délits de menace par le biais d’un système informatique. Il a sollicité un franc symbolique. Le procureur a requis contre Fanta Pierre Délamou, 1 an de prison et une amende de 30 millions de francs guinéens. Avec cette peine, pense ce magistrat, des candidats qui s’adonnent aux menaces sur les réseaux sociaux seront dissuadés.
Pour avoir reconnu les faits, son client est déjà disposé à ne plus répéter son acte, a plaidé l’avocat de la défense. Me Cécé Victorien Théa a sollicité en faveur de son client des circonstances atténuantes. Fanta Pierre Delamou est médecin. Il est en prison depuis le 30 novembre 2022. Il est poursuivi devant le tribunal de Première instance de Kaloum pour des faits de menaces par le biais d’un système informatique à l’encontre d’un des substituts du procureur en charge du dossier du 28 septembre 2009, du nom de Babadi Camara. Son procès s’est ouvert ce lundi devant cette juridiction. Il reconnaît les faits. Cependant il indique qu’en agissant, il n’avait pas l’intention de menacer qui que ce soit. Il a voulu, selon lui, interpeller le parquet de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry, de faire doucement dans ce qu’elle fait, notamment par rapport au dossier du 28 septembre 2009. Il a affirmé avoir regretté son acte avant de demander pardon au tribunal. Les débats sont clos et c’est la phase des réquisitions et plaidoiries vient d’être amorcée.
Ahmed Sékou Camara pour www.lavoixdupeuple.info