Le Niger vit depuis le 26 juillet dernier dans une transition suite au coup d’Etat perpétré contre le président Mohamed Bazoum démocratiquement élu. Depuis cette entorse à la démocratie nigérienne, les condamnations fusent de partout. L’instance sous régionale n’exclut pas de faire intervenir l’armée pour rétablir le président déchu dans ses fonctions. Face à cette volonté, les putschistes de la sous-région n’entendent pas baisser les bras. Aboubacar biro SOUMAH président du parti pour le progrès et le changement encourage la CEDEAO à user de tous les moyens légaux afin de rétablir l’ordre constitutionnel.
Rencontré ce mercredi 02 août 2023 à son domicile sis à Dixinn, le conseil communal de la même commune a tout d’abord regretté le recul de la démocratie dans la sous-région avec plusieurs coups d’états (Mali, Guinée, Burkina Faso et le Niger). Pour l’homme politique, la CEDEAO est dans son rôle.
Selon lui : « Les coups d’État ne sont pas les bienvenus en Afrique de l’Ouest. Il faut absolument que la démocratie triomphe dans nos différents Etats. La CEDEAO est dans son rôle. Nous devons sauvegarder cette institution. Je suis d’accord qu’il y a eu des failles mais cela ne veut pas dire qu’il faut mettre l’institution à l’eau. Il est de notre devoir de remettre la CEDEAO sur les rails. Nous sommes d’accord avec la position de la CEDEAO et c’est à juste raison que nous félicitons et demandons l’application des mesures prises pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Niger. Sinon, nous hommes politiques n’avons plus de raisons d’exister » a-t-il demandé.
La Guinée dirigée par une junte militaire ne compte pas abandonner les nouvelles autorités du Niger en plein désert. A travers un communiqué, le CNRD s’est désolidarisé à la CEDEAO tout en apportant son soutien aux nouveaux hommes forts de Niamey.
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Cette position des autorités de la transition guinéenne ne surprend guère l’ancien allié de l’ANAD. Aboubacar biro SOUMAH se justifie : « Ce sont des putschistes. Ils cherchent certainement à se protéger. Parce qu’ils savent qu’ils ne sont pas dans les règles. Vous savez qu’il y a un grand fauché entre la junte guinéenne et sa propre Charte. La Guinée n’a aucun moyen actuellement d’aider un pays en situation de crise ni sur le plan économique ni sur le plan humain. L’armée guinéenne n’est plus comme au temps de Conté. Parce qu’il n’y a plus d’officiers qualifiés. Donc nous pensons que les dirigeants actuels doivent mettre la balle à terre et respecter les engagements pris avec la CEDEAO. On n’a rien à voir avec la situation du Niger. C’est un coup d’État inacceptable. Nous demandons à la CEDEAO d’utiliser tous les moyens légaux pour faire revenir Bazoum dans ses fonctions de Président » a-t-il sollicité.
Pour l’heure les putschistes nigériens ont moins d’une semaine pour rendre le pouvoir selon l’ultimatum de la CEDEAO. Il reste désormais à savoir si ce délai sera respecté ou pas.
Attendons de voir….
Mamadou Mouctar Sylla pour www.Lavoixdupeuple.info