L’interrogatoire du capitaine Moussa Dadis Camara se poursuit au Tribunal de Première Instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Il continue de répondre aux questions de Me Amadou Oury Diallo. L’officier militaire reconnaît qu’aucun homme normal ne peut commettre le massacre comme celui du 28 septembre 2009. A-t-il donc donner de la drogue à ses hommes pour qu’ils se rendent au stade ? S’interroge l’avocat. Dadis répond par la négative. Me Amadou Oury Diallo enchaîne avec une nouvelle question. Sachant que la SOBRAGUI était à votre disposition, combien de tonnes de vins avez-vous donné à la garde ce jour afin d’aller commettre ce massacre ? « La SOBRAGUI ne relève pas de moi. Ceux qui veulent boire, pour avoir des casiers, ils sont libres d’aller à la SOBRAGUI. Ce n’est pas à moi de prendre de la bière pour donner aux hommes » a rétorqué l’accusé. Il a été révélé selon l’avocat, qu’au temps du CNDD, la Sobragui fournissait aux hommes de Dadis, une bonne quantité d’alcool. Et d’ailleurs après le CNDD, a rappelé Me Amadou Oury Diallo, la société avait voulu intenté une action en justice contre l’Etat pour se faire payer. Parce que le CNDD lui restait devoir une somme de plus 8 milliards de francs guinéens. Il a été également révélé, ajoute l’avocat, que dans la nuit du 27 au 28 septembre, les hommes de Dadis se sont saoulés toute la nuit.
Ahmed Sékou Camara