Dans la nuit du 03 au 04 août 2012, le village de Zowota dans le sud-est de la Guinée a reçu la visite inopinée des Forces de Défense et de Sécurité à bord des dizaines de véhicules. Bilan : 6 morts, incendies des habitations, des dizaines de blessés graves suivis d’arrestations puis des détentions des citoyens arbitrairement arrêtés, selon des organisations des Droits de l’Homme.
Pourtant ajoutent les responsables de ces organisations, ces citoyens réclamaient entre autres, le recrutement des natifs de la localité dans la société d’exploitation minière Vale, l’indemnisation des personnes impactées par l’installation de la société… Le jeudi 4 Août 2022, fait 10 ans jour pour jour de cette tragédie, et malheureusement aucun des auteurs de ce massacre n’a été arrêté.
Lors de cette journée de commémoration du 10ème anniversaire de ce massacre, citoyens, avocats, acteurs de la société civile réclament toujours justice pour les victimes et dédommagement. C’est ce que nous fait savoir Maître Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats des victimes de ce massacre : « il y a encore des épaves de camions de la police et de la gendarmerie ici. Ceux qui ont donné l’ordre de conduire ces camions, ceux qui ont été conduits dans ces camions sont encore vivants. Ils vivent encore. Il faut qu’ils soient interpellés. Nous réclamons justice pour les victimes » a-t-il souligné.
À rappeler que la Cour de Justice de la CEDEAO avait condamné l’État guinéen pour ce massacre le 10 novembre 2020. Mais jusque-là aucun signe de la part de l’État guinéen, déplorent les activistes.
Aimé Delamou pour www.lavoixdupeuple.info