Mali/Bamako un contrôle physique a la CMSS fait un état de 20 000 pensionnés fictifs ?

Du 18 juin au 31 juillet 2023, la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) a procédé au contrôle physique des pensionnés. Sur les 63 000 pensionnés, 20 000 manquent à l’appel. Des fictifs ?

Selon la loi n°10-029 du 12 juillet 2010 portant création de la Caisse malienne de sécurité sociale, la CMSS a pour mission la gestion des régimes de pensions des fonctionnaires, des militaires, des députés et de tout autre régime ou branche que l’Etat lui confie.

A ce titre, la CMSS encaisse les cotisations des différents régimes ; concède les droits des bénéficiaires des différents régimes ; sert les prestations aux bénéficiaires de tout autre régime ou branche gérée par la CMSS et régularise les droits à pensions des différents bénéficiaires.

Du 18 juin au 31 juillet 2023, elle a procédé au contrôle physique des pensionnés. Sur les 63 000 pensionnés, 20 000 manquent à l’appel. Il y a 63 000 pensionnés, mais, près de 70 000 pensions à payer, puisqu’il existe des personnes qui peuvent avoir deux pensions, comme les cas de réversions, d’invalidités…

Le directeur général de la CMSS, Ichaka Koné, qui a rencontré beaucoup de corporations et d’associations de retraités, a félicité tous ceux qui ont aidé la CMSS dans ce travail. A cette occasion, l’adjoint au directeur, Alassane Traoré, a dévoilé les résultats du contrôle physique : 20 000 pensionnés non recensées !

La CMSS a annoncé qu’elle suspend déjà les pensions des 20 000 pensionnés non retrouvés dès la fin de ce mois. Il a également ajouté que le contrôle pour ses retardataires sera subordonné à la présentation d’une pièce portant un numéro d’identification national afin de minimiser les risques de fraude.

La CMSS, lors des contrôles physiques, a rencontré beaucoup de tentatives de fraudes : des personnes qui ont voulu se faire recenser en lieu et place des pensionnés décédées et d’autres. Ces cas auraient été transmis à la justice.

Pour certains, il est évident que la CMSS fait œuvre de salubrité publique. “Pour un contrôle physique, qu’il manque 100, 200, cela peut être acceptable, mais, 20 000 ! Cela sent la fraude”, affirme notre interlocuteur qui “espère” que les services de contrôle se saisiront de ce lièvre levé par la CMSS.