L’atelier de validation du plan de plaidoyer 2022-2024 des Maladies Tropicales Négligées ‘’MTN’’ a été clôturé ce samedi 6 Août 2022, à Maferinya dans la préfecture de Forécariah (Basse Guinée). Pendant trois jours, au Centre de Recherche de Maferinya une quarantaine de participants venus de Conakry et dans certaines préfectures du pays ont identifié les activités réalisées par l’ancien plan de plaidoyer, celles qui n’ont pas été réalisées, les contraintes mais aussi développer de nouvelles stratégies de plaidoyer avec les parties prenantes dans le cadre de la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN). C’est une initiative de l’ONG Jeunesse Secours, en collaboration avec son partenaire Speak Up Africa et le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique à travers le programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées ‘’PNLMTN’’. Elle s’inscrivait dans le cadre de la révision du nouveau plan de plaidoyer 2022-2024 des Maladies Tropicales Négligées ‘’MTN’’.
Le président de l’ONG Jeunesse Secours, Salomon Dopavogui, au sortir de ces trois jours d’intenses travaux, s’est dit satisfait de l’engouement des uns et des autres. Il souhaite que cela se traduise dans les actions dans les différents secteurs impliqués dans la lutte contre les maladies tropicales négligées ‘’MTN’’ : « c’était un atelier de validation technique du plan de plaidoyer national 2022-2025 qui fait suite à d’élaboration d’un plan ténu au mois de juillet 2021. Pour cette fois si on s’est dit qu’il est nécessaire d’aller en profondeur, d’inviter non seulement les partenaires, mais aussi au niveau décentralisé les IRS pour que nous puissions avoir un plan de plaidoyer commun qui puisse satisfaire les besoins de la nation. Donc, c’est ce qui nous a conduit à ces trois jours d’atelier dont le but était de réviser l’ensemble du plan de plaidoyer tout en mettant un accent particulier sur le plan d’action, mais aussi sur le plan de suivi des activités planifiées à travers l’engagement et tous les partenaires. Et, il faut reconnaître qu’il y a eu un travail sérieux pendant cet atelier ; tout le monde s’est donné à fond et c’est ce qui a fait qu’on a obtenu un plan de plaidoyer qui, nous croyons entre 2022-2025 donnera un impact puissant à la lutte contre les maladies tropicales négligées ‘’MTN’’ en Guinée. Nous sommes satisfaits de la venue de tous les partenaires à savoir les représentants du département de la santé, des représentants des médias, ceux des organisations de la société civile. Il faudrait que cette synergie d’action qui a commencé puisse continuer, que la collaboration soit effective et que le partage d’informations soit réel, preuve de la mise en œuvre de ce plan de plaidoyer ainsi que de ses futures révisions », a-t-il souhaité.
Le directeur national de la santé, Dr Moussa Soumah a dans son discours de clôture rassuré les participants et partenaires du programme de lutte contre les MTN, de l’engagement du ministère de la santé qui considère la lutte contre ces maladies : « comme étant un programme prioritaire. Comme le disait l’autre, on ne dit pas que les maladies tropicales sont négligées oui, mais le ministère de la Santé se dit que ce programme n’est pas du tout négligé. Et pour cela, il tient à accompagner et se battre à tout moment pour que ce programme puisse avoir suffisamment de ressources pour mettre en œuvre ses activités. C’est pour cette raison, vu l’engagement que le ministère avait pris par rapport à la vision d’une Guinée sans maladie tropicale négligée, il a organisé avec ses partenaires cette rencontre en vue de trouver un document référentiel qui pourra aider et amener tous les partenaires à s’aligner pour aider le ministère de la Santé à combattre ces maladies » a-t-il souligné.
De son côté, Sophiatou Diop de l’ONG Speak Up Africa, partenaire du programme en Guinée, a exprimé toute sa satisfaction. Car pour elle : « Je pense que globalement l’atelier, c’est très bien passé vu qu’on a eu une très bonne participation de toutes les parties prenantes notamment au niveau du ministère de la santé, mais aussi des partenaires. Et je pense qu’à la sortie de cet atelier on a pu vraiment avoir un document qui techniquement a de très bonnes bases et qui pourraient être utilisées comme étant le cadre de référence de la Guinée en matière de plaidoyer dans le cadre des maladies tropicales négligées ‘’MTN’’. Donc, en tant que partenaire, je suis très satisfaite. Etant donné que nous, on est une organisation qui est spécialisée en communication stratégique en plaidoyer, on fera vraiment le maximum pour accompagner le pays afin qu’il puisse atteindre ses objectifs d’élimination des MTN. Et pour ce faire, on compte non seulement accompagner la finalisation, mais aussi la mise œuvre de ces plaidoiries au niveau national. Ce que nous demandons à la partie guinéenne, c’est d’avoir un engagement de toutes les parties prenantes de ce programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées. Car, si nous travaillions ensemble avec un même objectif, on y arrivera » a-t-elle déclaré.
Pour sa part, Dr Pépé Bilivogui, inspecteur régional de la santé de N’Zérékoré après avoir exprimé lui aussi sa satisfaction promis d’œuvrer auprès des communautés et des sociétés pour la mise en œuvre du plan de plaidoyer : « J’avoue que je suis très satisfait des travaux réalisés durant les trois jours passés à Maferinya. Au cours des travaux, nous avons travaillé non seulement sur l’ancien plan de plaidoyer mais aussi sur le nouveau tout en définissant les objectifs stratégiques et planifié des activités avec des indicateurs. En ce qui nous concerne, nous au niveau déconcentré, nous qui sommes intermédiaires entre le niveau opérationnel, le niveau de mis en œuvre et le niveau central, nous avons beaucoup apprécié notre participation à la validation technique de ce plan de plaidoyer, compte tenu du fait la plupart des activités qui ont été planifiées seront mises en œuvre chez nous et nous sommes des acteurs importants et incontournables de la mise en œuvre de ce plan. Nous avons beaucoup de responsabilités, parce qu’il y a un côté d’engagement communautaire pour lequel nous sommes interpellés, nous devons beaucoup contribuer pour amener les communautés à adhérer à la mise en œuvre des activités planifiées. De l’autre côté, il y’a la mobilisation des ressources au niveau interne, nous avons beaucoup de partenaires et de sociétés qui évoluent au niveau de la région de N’Zérékoré, nous avons aussi la responsabilité d’aller faire le plaidoyer auprès de ces partenaires et des sociétés pour une mobilisation de ressources pour faciliter la mise en œuvre de ce plan » a-t-il promis.
Oumar M’Böh de retour de Maferinya pour www.lavoixdupeuple.info
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