Selon nos confrères du site africaguinee, des affrontements à relent ‘’ethniques’’ ont éclaté ce samedi 26 décembre 2020, dans la ville de Macenta, en Guinée forestière. Ces affrontements ont dégénéré, l’on déplore plusieurs morts ‘’déjà au moins sept morts dans la commune urbaine’’. Les forces de l’ordre venues de Guéckédou en renfort n’ont pas pu maîtriser la situation, alerte nos confrères.
Contactés, des citoyens de cette préfecture racontent : « Il y a 3 pickups qui sont venus de Guéckédou en renfort mais ils n’ont pas pu maîtriser la situation dans la ville. A l’heure qu’il fait il y a déjà 7 morts. Moi-même je suis arrêté à côté de deux cadavres comme ça. Il y a des tirs. Vers Tokpata aussi il y a des gens qui voulaient passer par là qui ont été éliminés par des jeunes surchauffés ».
Dans certains quartiers de la commune urbaine, des affrontements sont très violents : « c’est le cas notamment à Dabanani au centre-ville où le corps d’un jeune gisant au sol a été retrouvé. Selon nos informations, les traces de coups de machettes sont visibles sur son corps. Au quartier Dabanani, la tension est encore très vive. Les jeunes avaient des machettes en main. Les deux camps se regardent en chien de faïence en face de la gendarmerie. C’est ici que le jeune a été tué. Sur son corps, on a trouvé des traces de coups de machettes » a témoigné un activiste de la société civile présent sur le terrain.
Ces affrontements opposent deux communautés autochtones (Manian et Toma). Chacune revendique la paternité de la ville. L’inauguration de la maison du vestibule est à l’origine des violences, a-t-on appris.
Pour sa part, le maire de la commune urbaine de Macenta, Gnégnégo Guilavogui a déclaré que le conflit tourne autour de la paternité de la ville. « Les Tomas disent que ce sont eux qui ont fondé Macenta alors que les Manians croient le contraire », a-t-il tranché
Lavoixdupeuple