Les autorités de la transition ont lancé une offensive dans le cadre de la lutte contre les faux médicaments dans le pays. Apparemment c’est un combat qui est loin de finir. Car, le mardi 10 janvier 2024, le comité de lutte contre les faux médicaments a déniché plusieurs médicaments impropres à la consommation dans des boutiques et magasins dans le plus grand marché de commerce du pays ‘’madina’’. Un marché sis dans la commune de Dixinn.
C’est le lieutenant Aly Badra Camara, inspecteur général du ministère de la santé qui a piloté l’opération de cette autre découverte. Il a donné les noms des produits retrouvés par ses agents. Selon lui : « Tous les médicaments ne sont pas soustraits de ces endroits où nous intervenons. Ça été le tour de la zone mosquée carreaux, où 345 boutiques ont été vidées de leurs contenus ; ensuite, il y’a une zone de gestion maintenant là, c’est la zone de Lansanaya. Là-bas, on est autour de 30 boutiques mais d’une grande capacité de contenance. A l’instant même nous sommes là. La nature des produits est variée et provient des pays comme l’Inde, la Chine, la Malaisie et certains pays d’Afrique comme le Nigeria et le Ghana. Ces produits quand on les classe on peut retenir trois grandes catégories à savoir les antis inflammatoires non stroïdien à base de dyclophenac, des produits aphrodisiaques, des excitants sur le plan sexuel et des produits cicotrophes. Ces produits listés représentent un véritable problème de santé » a-t-il souligné.
L’inspecteur général du ministère de la santé estime que ces découvertes sont très inquiétantes. Le Lieutenant Aly Badra camara a profité de l’occasion pour lancer une invite à la population guinéenne en ces termes. : « Il y’a eu des découvertes très inquiétantes. Des enveloppes de reconditionnement. C’est le cas particulier d’un produit qu’on appelle le tramadol qui a un effet direct sur le système nerveux central. Ce produit a été retrouvé sous des formes avec des cartons périmés. Mais ils trouvent le moyen d’avoir des cartons sur lesquels ils peuvent changer les dates. Aujourd’hui, tout un magasin rempli de médicaments périmés depuis 2022. Si on les remet dans ce paquet, on a l’impression que c’est des produits qui sont à des dates acceptables. Donc le reconditionnement, c’est la preuve que ça se fait ici et ça dénote vraiment d’un certain degré de mauvaise foi. Aujourd’hui le problème de drogue à base de médicaments est réel notamment la consommation du tramadol. L’objectif de l’État c’est de faire en sorte que les citoyens ne puissent pas consommer ces médicaments de mauvaise qualité. Dans le cadre de la préservation de la santé publique, nous invitons la population à comprendre les actions qui sont en cours et à accepter d’accompagner les autorités dans justement ce recadrage » a-t-il lancé.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info