N’Zérékoré : Du football à des jets de pierres et du gaz lacrymogène (vidéos) – La voix du Peuple
Ibrahima Sylla, un témoin interrogé par notre correspondante basé à N’Zérékoré, a raconté ceci : « Après une première mi-temps très disputée et marquée par la tension, l’arbitre siffle le début de la seconde mi-temps. Le comportement des joueurs et le staff de Labé ont prouvés qu’ils n’étaient pas venus pour jouer au football. Explication : les joueurs s’écroulaient sur le terrain à tour de rôle pour tuer le temps ( ce qui est normal ), mais tu t’assois par terre en faisant croire à l’arbitre que tu as mal, il vient à côté de toi tu dis ça ne va pas, il appelle les médecins, ces derniers t’examine et veulent t’envoyer dehors comme la loi demande, tu dis non et tu retarde sur le terrain, l’arbitre te donne un carton jaune et ensuite un rouge estimant que c’était ton deuxième carton jaune, les autres joueurs de Labé surtout le numéro 5 agressent l’arbitre, après vérification, il décide d’annuler le rouge et donne le jaune, ensuite il donne le deuxième jaune du numéro 5 qui avait déjà un jaune, l’équipe de Labé ne voulait plus jouer, mais après négociation, les joueurs reviennent sur le terrain et le match se poursuit, entre-temps vers la fin du match, N’zérékoré gagne un penalty et les joueurs de Labé ont commencer à frapper l’arbitre, le plus fâché, se met à jeter des cailloux, les policiers au lieu de calmer les gens ont décidé de lancer des gaz lacrymogènes sur le public et c’est parti dans tous les sens.
Maintenant, sur les gens qui étaient à terre, j’ai vu ces enfants-là de mes propres yeux, mais puisque c’est du gaz lacrymogène qui a été lancé par les policiers (bien que y’a eu aussi des bousculades) mais je ne peux ni confirmer ni infirmer la mort de ces enfants. Attendons la confirmation des médecins, c’est pour que les médecins viennent les examinés » a-t-il raconté.
Aux dernières nouvelles, ‘’les mères de familles sont à la recherche de leurs enfants envahissent l’hôpital régional ; des corps éparpillés dans le stade dont certains sont déjà évacués à l’hôpital régional ; des tirs de sommation dans certains quartiers ; panique dans la ville’’ rapporte un fils ressortissant de cette préfecture.
Aussi, pas de bilan officiel pour le moment
Cissé et M’Böh