L’ONG Créativité & Développement (C-DEV), a organisé le mercredi 30 juin 2021, une formation de mise à niveau de ses membres sur les procédures d’accès des Femmes aux ressources foncières. Elle a eu lieu dans ses locaux sis à Sonfonia T7, dans la Commune de Ratoma à Conakry et a porté sur les méthodes coutumière, juridique et administrative de sécurisation des femmes sur le foncier en Guinée.
Cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet : « Appui à l’accès des femmes aux ressources foncières dans les zones impactées par la société minière de Boké (Kolaboui et Katougouma ».
C’est le conseiller technique de l’ONG C-DEV, Monsieur Salifou Camara qui a facilité cette formation. Selon lui : « l’ONG C-DEV a pour objectif principal, la protection des causes vulnérables par des grands projets des sociétés minières notamment les femmes à travers le respect de leurs droits dans le cadre de leur indemnisation et/ou de compensation », a-t-il entamé.
Parlant du choix de la région de Boké, pour la majorité des activités de l’ONG C-DEV, monsieur Salifou Camara a dit que la raison est toute simple : « La préfecture de Boké a été décrétée par le Président, Pr Alpha Condé comme étant la zone industrielle par excellence ; suite à l’avènement des compagnies minières comme la CBG, la SMB, GAC et tant d’autres sociétés minières. Car, toutes ces compagnies exploitent l’Environnement et cet environnement là doit servir positivement aux communautés à la base ; il faut donc mettre en place des procédures monitorings, c’est ce qui a d’ailleurs motivé nos interventions dans la zone de Boké. Où, des femmes qui y habitent sont frappées de plein fouet et ne peuvent sécuriser leurs terres sur lesquelles elles pratiquent des activités traditionnelles notamment le maraîchage. Il faut venir elles, pour une large sensibilisation mais aussi de plaidoyer, parce ces femmes ignorent leurs droits » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le facilitateur a rappelé, les efforts du gouvernement qui consacre une partie des recettes minières des compagnies pour le développement des projets des collectivités. C’est là qu’il a cité entre autres, l’agence nationale de financement des collectivités (ANAFIC) ; le fonds de développement économique et local (FODEL). Au niveau du FODEL, les femmes bénéficient de 20% du montant par préfecture, un montant qui est destiné pour leur accompagnement à travers des groupements d’intérêt économique (GIE).
Il faut noter que l’ONG C-DEV travaille en étroite collaboration avec des départements ministériels notamment celui chargé de l’autonomisation des femmes, car ce département est représenté par les centres d’autonomisation des femmes qui sont les parties prenantes de notre outil de travail. Déjà à Boké, notre ONG a mis en place un groupe multi acteurs de femmes dans le cadre de leur autonomisation. Dans lequel, il y a des teinturières, des couturières, celles qui font de la saponification, toutes bénéficieront du renforcement de leurs capacités.
Du côté de katougouma et Kolabouyi, il ya des groupements des femmes qui ont été créés, ces groupements sont en rapport avec le département afin qu’elles travaillent dans la paix.
Monsieur Salifou Camara a fini son exposé par une invite lancée aux femmes : « je demande aux femmes de connaître les textes de lois, parce qu’on ne défend pas défendre un droit qu’on ignore ; si les femmes ignorent leurs droits on ne peut pas les défendre. Donc, je les exhorte à connaître notre Constitution qui à travers des dispositions les protègent. Une manière de dire qu’elles peuvent travailler sans être inquiétées. Ensuite, la politique nationale du genre qui leur permet de jouir leur droit en toute sécurité et tranquillité ; donc c’est de revoir ces documents » a-t-il orienté.
Arafan Condé pour Lavoixdupeuple