L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM-Guinée) a présenté ce vendredi 17 décembre 2021, le projet de dissémination de l’étude de base sur le Nexus Migration Environnement et Changement Climatique (MECC). C’était à l’occasion d’un atelier organisé à cet effet dans un espace hôtelier de la place à Conakry. Cette étude vise à améliorer les connaissances et les capacités des autorités guinéennes pour assurer la gestion efficace et efficiente des migrations induites par les facteurs environnementaux et en tenant compte des solutions des subsistances durables.
La rencontre a connu la présence des partenaires techniques nationaux et internationaux, des acteurs étatiques, des représentants des organisations de la société civile, ceux du secteur privé et des chercheurs.
Selon le représentant par intérim de l’OIM en Guinée, Monsieur Lamine Habiboulaye BACHARD, leur organisation appui et facilite les politiques et stratégies du gouvernement guinéen conformément aux objectifs déclinés dans le PNDES. C’est pourquoi, elle s’engage dans la lutte contre ces changements et soutient les communautés dans leurs processus d’adaptation aux défis environnementaux actuels et à venir : « le présent atelier du projet de dissémination de l’étude de base sur le Nexus Migration Environnement et Changement Climatique (MECC), nous offre l’opportunité aujourd’hui de comprendre, le lien existant entre la migration, l’environnement et le changement climatique. Donc, il faut dire que ce projet dont il est question a été financé par le fonds de l’OIM pour le développement et mis en œuvre par l’OIM en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du développement durable. Il s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement des efforts du gouvernement guinéen pour faire face aux multiples défis de changements climatiques. Une façon pour l’OIM de montrer son engagement à apporter une réponse efficace et durable à la question de la migration environnementale ainsi qu’au renforcement de la résilience et d’adaptation des communautés face aux changements climatiques » a-t-il indiqué.
De son côté, l’Ambassadeur de la Grande Bretagne en Guinée, DAVID MclLROY un des partenaires privilégiés de l’OIM-Guinée, a montré toute l’importance de cette étude en ce 21ème siècle où le changement climatique est en train de faire des ravages à travers le monde. Il a saisi cette occasion pour réaffirmer son engagement à accompagner les projets de l’OIM pour le bonheur des bénéficiaires : « Ces dernières années nous avons connu des catastrophes climatiques dévastatrices dans plusieurs régions du monde… En Guinée plus particulièrement dans les régions de la Basse et Haute Guinée, les vagues de chaleur, la pollution de l’aire, le dérèglement climatique, le tarissement des cours d’eaux, la sècheresse s’accentuent de plus en plus. Cette situation pousse des jeunes à l’exil, donc des exilés climatiques. Pour nous, cette étude est un outil qui nous permettra de mieux cibler nos actions d’intervention dans les quatre régions de la Guinée en tant que partenaire contre le changement climatique et l’immigration irrégulière. En tout cas, notre ambassade ne ménagera aucun effort pour apporter son soutien à la République de Guinée dans ses efforts pour renforcer la résilience des communautés les plus touchées par le changement climatique », a-t-il rassuré.
C’est madame la Secrétaire Générale du Ministère de l’Environnement et du développement durable, madame Safiatou Diallo qui a au nom du gouvernement ouvert les travaux de l’atelier. Elle a dans son discours de circonstance exprimé tout le soutien des autorités envers ses partenaires au développement notamment ceux qui œuvrent dans la protection de l’environnement. Elle justifie les raisons : « La République de Guinée fait partie des pays à risque face aux changements climatiques ; elle présente des vulnérabilités environnementales ayant des répercutions sur les ressources naturelles, des conditions de vie et des mobilités humaines. La dégradation de l’environnement et les changements climatiques agissent comme des facteurs déclencheurs et accélérateurs de dynamiques migratoires multiformes… face à une telle situation, une synergie d’actions est indispensable, c’est pourquoi le gouvernement guinéen fait appel à tous les partenaires techniques et financiers et autres parties prenantes afin d’apporter une réponse structurelle à la restauration de l’environnement et aux menaces climatiques qui sévissent dans notre pays. Pour répondre à cet appel, le système des Nations Unies en Guinée à travers l’OIM vient en appui à notre pays. Nous leur disons merci et nous nous engageons à les accompagner pour la réussite de cette étude » a-t-elle souligné.
A l’issue de cette présentation, les partenaires nationaux et techniques ont été informés sur cette étude de base mais aussi sur le lien entre la migration, l’environnement et le changement climatique. Aussi, ils ont une connaissance sur la vision de l’OIM-Guinée dans le cadre de la prévention de la migration environnementale.
A noter que cette étude est réalisée au moment où la République de Guinée est classée parmi les pays africains les plus vulnérables aux changements climatiques. Aussi, à un moment où le pays enregistre d’importants mouvements migratoires sur le plan national et international.
Oumar M’Böh
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