Les cadres des directions de l’Autorité de Régulation des Jeux de Hasards, du Conseil Guinéen des Chargeurs (CGC), et de l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC), ont été reçus ce mercredi 11 décembre 2024, par la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire du conseil national de la transition (CNT). Les débats ont porté sur les fonctionnements, les difficultés que rencontrent ces services dans le cadre de la mobilisation des recettes. Mais aussi, les activités menées, celles en cours et les perspectives de ces régies .
Pendant plusieurs heures, les conseillers nationaux et les cadres de ces régies ont échangé sur les recettes qui peuvent être mobilisées par ces établissements à caractère administratif ‘’EPA’’ .
Selon le premier vice-président de la Commission du Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, Honorable Mohamed Kaba. : « Nous avons échangé avec ces différentes régies dans le cadre de la mobilisation des ressources, dans le cadre du PLFI 2025. Les débats ont été très intéressants. Nous avons pu, avec chacune de ces entités, voir comment nous pouvons maximiser les ressources et comment nous devons travailler ensemble pour que ce budget, non seulement qu’il soit sincère, mais qu’il reflète effectivement les capacités de chaque structure à mobiliser les recettes qui vont servir à financer le développement du pays ».
Après avoir répondu aux questions des conseillers nationaux sur le fonctionnement de leurs directions, les cadres de ces régies ont fait des plaidoyers, pouvant faciliter la mobilisation des recettes de l’Etat. Par exemple, le directeur général du Conseil Guinéen des Chargeurs (CGC), monsieur Lancinet Keita a dit que : « Il était question de parler du Conseil Guinéen des Chargeurs (CGC), de son fonctionnement, du bilan ainsi que des perspectives du CGC. La principale difficulté aujourd’hui du CGC, c’est la collecte des prestations issues du BESC, c’est-à-dire du bordereau de suivi des cargaisons à l’export, notamment au niveau des substances minérales. Donc, pour moi la mise en place d’un cadre juridique plus solide à travers un décret pourrait aider le pays à avoir beaucoup de recettes à l’import comme à l’export. Quant aux perspectives pour 2025, nous envisageons nous tourner aussi vers l’aérien et bien évidemment le terrestre, en émettant le DUT et voire même la lettre de transport aérien » a-t-il souligné.
Quant au directeur général de l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC), Alpha Sény Camara, dira qu’il : « a été question pour nous d’expliquer d’abord aux conseillers nationaux les origines de la création de l’AGRASC. Ils ont compris la nécessité d’accompagner cette agence pour qu’elle soit beaucoup plus opérationnelle. C’est pourquoi, ils ont promis de nous accompagner, notamment en ce qui concerne les véhicules, que nous n’avons pas depuis 15 mois que nous sommes là. Donc, les conseillers ont promis de nous aider et de nous aider à recruter du personnel, puisqu’ils pensent et estiment qu’il faut que l’Agence soit étendue au niveau des régions, ce qui permettra de maîtriser toutes les situations de saisie et de confiscation » a-t-il déclaré.
Pour le directeur de l’Autorité de Régulation des Jeux de Hasards, Mamadou Cissé : « Sincèrement, c’est une commission qui va au fond, elle n’est pas là simplement pour nous demander les recettes que nous faisons, mais elle est là aussi pour voir les contraintes que nous avons pour pouvoir réussir notre mission. C’est ce qui est positif avec cette commission. Et généralement, elle recense nos difficultés parce qu’elle veut nous aider à atteindre des objectifs et à augmenter, à nous surpasser pour envoyer encore plus d’argent dans les caisses de l’État. Donc, nous avons passé en revue la jeune régulation du secteur des jeux qui a encore des difficultés sur le plan réglementaire, etc. Elle nous a aussi félicité parce qu’en une année, nous avons déjà fait trois fois plus que ce qui était fait avant en termes de recettes. Donc, nous repartons ici réconfortés parce que nous avons le soutien de cette commission pour nous aider à résoudre nos problèmes et à pouvoir aussi faire plus en 2025 ».
Déjà, un acteur majeur des jeux de hasard compte accompagner l’Etat guinéen, dans la mobilisation des recettes, il s’agit de Guinée Games, son directeur général a pris part à cette rencontre, il réitère son engagement, Raoul Aboubacar Demba Soufane. « Les échanges de cette soirée ont porté sur la fiscalité, les redevances et les licences dans le secteur des jeux entre nos sociétés et les recettes de l’État. Et étant donné que nous avons en face de nous des personnes qui connaissent ce qu’elles font, des personnes qui sont prêtes à accompagner les opérateurs et des personnes qui sont prêtes à ce que l’emploi soit une chose faite et aussi développer la Guinée, nous nous engageons à contribuer en créant des emplois, aux recettes de l’Etat, au panier de la ménagère en un mot au développement de la Guinée. On est patriote, on est Guinéen, Guinée Games c’est un produit Guinéen et fait pour les Guinéens ».
Les travaux en commissions se poursuivent au conseil national de la transition (CNT) avec les différents cadres des départements sectoriels.
Oumar M’Böh