Même les routes les plus ardues ne sauraient, dit-il, freiner une mission de paix et d’unité nationale.
À Zogota, l’ancien Premier ministre guinéen Dr Bernard Gomou s’est fait messager, portant la voix du Général Mamadi Doumbouya jusque dans cette localité enclavée.
Son appel fut clair : voter OUI, c’est voter pour que plus jamais aucune communauté ne soit laissée à l’écart.
Mais derrière ces mots solennels, une autre réalité s’est imposée.
Après sa sortie médiatique à Conakry, le cortège de l’ex-Chef du gouvernement s’est heurté à l’épreuve du terrain.
Les routes dégradées, les pistes impraticables, ont ralenti la progression, malgré des véhicules en bon état.
La scène soulève une interrogation plus large. Si une délégation officielle peine à franchir ces axes, qu’en est-il des habitants ordinaires ?
Les femmes qui se rendent au marché, les élèves qui marchent des kilomètres, les malades transportés sur des motos ou des tricycles ?
Chaque bourbier devient une épreuve, et même chaque trajet un combat.
Le message politique se voulait porteur d’espoir. Mais les ornières rappellent, avec insistance, l’urgence des défis concrets. Zogota, comme tant d’autres localités, attend que les promesses se traduisent en routes praticables, en ponts sûrs, en accès réel aux services de base.
La parole a franchi les obstacles. Reste au pays de construire des routes qui ne laisseront plus personne derrière.
Djoumè SACKO