Le Procureur de la République près du Tribunal de Première Instance de Kaloum a fait une sortie médiatique ce jeudi 23 décembre 2021. Au cours de laquelle, Alpha Sény Camara a informé l’opinion nationale et internationale de l’arrivée sur sa le niveau d’avancement des instructions relatives aux dossiers de présumés détournements de deniers publics par certains anciens directeurs et comptables de régies financières et institution républicaine. Des dossiers au nombre de cinq (5) sur 75 annoncés par l’Agent Judiciaire de l’État à la télévision nationale.
Selon le Procureur Alpha Sény Camara: « l’État de Guinée contre Mme Aissata Aribot ex directrice générale du Port Autonome de Conakry, monsieur Amadou Sylla, ex responsable des services financiers de ladite unité. Il y’a aussi pour le compte de l’État de Guinée, représenté par l’Agent Judiciaire de l’État contre monsieur Sava Camara directeur national de l’institut de recherche agronomique de guinée ‘’IRAG’’, de Mohamed Djouma Keita, comptable à la direction générale de l’institut de recherche agronomique de guinée ‘’IRAG’’. Il y’a aussi la plainte contre monsieur Sékou Youla, directeur comptabilité et des finances de l’ACGP, de monsieur Mamadou Sylla, chef comptable, monsieur Aboubacar Youla, chef de service Parc automobile de l’ACGP. Parmi les dossiers de détournements de deniers publics figurent aussi, la plainte contre Dr Sackoba Keita, ex directeur général de l’Agence nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), de monsieur Baba Alimou Barry, agent comptable de l’ANSS ; il y’a également le dossier contre Aboubacar Yacine Diallo, président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) », a-t-il énuméré.
A cette phase d’enquête, il appartient au cabinet d’instruction d’inculper ou de disculper les présumés. Mais en attendant, le parquet est en branle. Le Procureur donne les raisons : « Nous avons visé les dispositions de rébellion parce qu’il s’agit des fonds pour certains sortis pendant qu’il y’avait le gèle des fonds par les nouvelles autorités, que des gens profitent d’une petite ouverture pour faire sortir suffisamment de fonds et avec des documents qui ne se défendent même pas sur le plan légal de la justification des dépenses ; c’est pour cela que nous disons qu’il y a eu de rébellion. Car, lorsqu’on fait entrave à une décision de l’autorité fut elle administrative ou judiciaire, lorsqu’on registre ou on contourne cette décision, ça va s’appeler rébellion ; c’est pourquoi nous avons dit qu’il appartiendra aux différents juges d’instructions saisis, chacun en sa manière de voir conformément à la Loi comment régler tout ça pour qu’au finish, les gens répondent de leurs actes » a-t-il conclu.
Oumar M’Böh