À son avènement au pouvoir à la suite du coup d’État du 5 septembre, Mamadi Doumbouya s’est affiché comme un Messie venu rectifier les erreurs du passé. Le sauveur s’est aussitôt transformé en un oppresseur des plus inégalables. Je me propose de dresser la liste des dix actes d’immoralité qui caractérisent l’homme du 5 septembre.
𝟭. Mamadi Doumbouya n’a jamais voulu déclarer ses biens avant et pendant son entrée en fonction. Il en est de même pour les membres de son gouvernement malgré les multiples interpellations des différents acteurs à tous les niveaux.
Le pactole de Sekhoutoureya (l’argent et les bijoux…) n’ont jamais été déclarés et déposés à la BCRG y compris ses différentes réalisations en cours à Kipé, à la minière, à Dubreka, à Kankan etc.
J’ai personnellement fait un mémorandum qui lui a été remis en privé. Il a bien reçu le document expliquant clairement le bien-fondé de cette pratique républicaine, via son numéro personnel. En réalité, il détient beaucoup de biens dont-il ne pourrait justifier l’origine le moment venu.
𝟮. Après la chute du régime d’Alpha Condé, le légionnaire a formé un gouvernement sans KHALIFA GASSAMA DIABY, YERO BALDE, KEMOKO TOURÉ, CHEICK SAKO, MAÎTRE MOHAMED TRAORÉ, entre autres. La raison de ce choix est simple : il est hostile à l’élite libre penseur, indépendante, non manipulable et qui a une forte personnalité et probité.
𝟯. Après la création de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, sans rapport d’audit de l’Inspection Général d’État (IGE), de l’inspection des Finances, d’une commission d’audit quelconque ou de la Cour des comptes sur la gestion du régime précédent, il a engagé des poursuites judiciaires contre certains anciens dignitaires encombrants ou menaçants pour son pouvoir.
𝟰. Aujourd’hui, le Général Sadiba Coulibaly, le Général Abdoulaye Keita, le Colonel Philippe Magassouba, le Colonel Mouctar Kaba alias Spartacus et Cie ont été éloignés de son système démoniaque. Certains d’entre eux pour toujours. D’autres, momentanément, pour consolider son pouvoir aussi longtemps que possible.
𝟱. La prétendue dissolution du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) s’explique par la simple raison qu’ils ont très tôt associé les leaders du FNDC aux premières rencontres préparatoires du complot contre le peuple pour lui confisquer sa démocratie.
N’étant manipulables et refusant le deal, par conséquent, il faut les punir par tous les moyens. Sans occulter le musellement de la presse et la restriction de l’espace civique et politique.
𝟲. Dans son gouvernement, les deux ministres qui ont été poursuivis en justice par la CRIEF ont été les choix exclusifs de l’ancien Premier ministre Mohamed BEAVOGUI. Qu’est ce qui a été fait des multiples révélations de la presse sur les dossiers de corruption ou détournement de deniers publics dont le dernier en date, c’est le SONAPGATE.
𝟳. Son népotisme à ciel ouvert. Pour preuve, il gère le pays depuis sa prise du pouvoir avec sa famille et ses copains du réseau de trafic de cocaïne qui sont sans compétence et la sombre réputation : Papa Fofana, Billy Condé, Ousmane Doumbouya et l’ancien légionnaire Abdoulaye Diallo, Conseiller du ministre Secrétaire général à la Présidence pour ne citer que ceux-ci.
𝟴. Autre aberration, il s’attèle à des prétendues actions de développement, tandis que le retour à l’ordre constitutionnel, principale préoccupation des citoyens, n’est pas son problème. N’était-il pas jaloux des dignitaires du régime déchu pour les différents privilèges indus ? Allez le savoir !
𝟵. La prétendue récupération et la démolition des domiciles des leaders de l’UFDG et l’UFR sans procédure judiciaire. En réalité, le second n’est pas concerné par cette action mais pour éviter qu’il soit accusé d’action sélective, il a décidé d’embarquer ce dernier qui n’est qu’une victime collatérale.
J’étais dans les discussions y compris certains camarades pour jouer les bons offices dans le cadre de l’apaisement. Même le décret pris juste après la création de la CRIEF, ramenant en arrière tous les dossiers de plus de vingt ans, visait en réalité un leader, un dossier. Je peine pour le devenir de ce pays.
𝟭𝟬. Son obsession y compris ses proches collaborateurs de traîner dans la boue les principaux acteurs sociaux du FNDC, de la presse et d’autres leaders politiques représentatifs du pays.
Dans ses discours en privé ou en public, on lit un mépris animalisé sans précédent. C’est pourquoi en violation du principe de neutralité des membres du gouvernement, il a commis Ousmane Gaoual à s’en prendre régulièrement à son ancien parti et de s’investir dans l’arène politique.
Au regard de ce qui précède, meditons et tirons-en les conséquences pendant qu’il est temps car cet homme à tout l’air du prototype d’un imposteur.
𝗦𝗘𝗞𝗢𝗨 𝗞𝗢𝗨𝗡𝗗𝗢𝗨𝗡𝗢
𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗟𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗦𝗧𝗥𝗔𝗧𝗘́𝗚𝗜𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗣𝗟𝗔𝗡𝗜𝗙𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗙𝗡𝗗𝗖