S’asseoir avec le RPG sans signer ni une alliance politique, ni un pacte électoral n’a rien de compromettant pour le parti de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et son président, Cellou Dalein Diallo. Même si cela leur a valu – fait complètement absurde – un faux procès et des épanchements inconvenants, faits de préjugés infondés et farfelus, ne reposant que sur des raccourcis et des injures à l’intelligence des Guinéens.
Faisant peu de cas, avec la hauteur qui sied à une personnalité de son envergure, de cette agitation, de ces gesticulations de gens que le scintillement de sa bonne étoile empêche de dormir, le président Cellou Dalein Diallo en acceptant sans contrepartie, sans arrière-pensée ni calcul mesquin et politicien, de voir des responsables du Groupe des 58, y compris donc ceux venant de l’UFDG, de se retrouver autour d’une table pour échanger autour de ce qu’ils ont en commun, la Guinée, fait plutôt montre de patriotisme et de sens de la responsabilité. Au lieu de pousser des cris d’orfraies et crier au scandale, on devrait plutôt le féliciter et lui tresser une couronne de lauriers. Puisque, à l’évidence, si le président Cellou s’est rendu coupable d’un certain crime en l’occurrence, ça ne peut être que celui d’œuvrer, dans une constance sans équivoque, à l’épanouissement de toutes les filles et tous les fils de Guinée, sans haine, loin de toute forme d’exclusion, en jetant au loin l’esprit de rancune.
Les mêmes qui tentent aujourd’hui de lui faire un procès en sorcellerie, allaient être les premiers à le mener au bûcher s’il avait refusé de recevoir dans son QG l’ancien parti au pouvoir. Ils l’auraient voué aux gémonies et traité de revanchard impénitent.
Heureusement que Cellou a vu la chausse-trappe, et les responsables de l’UFDG ont bien regardé là où ils mettaient les pieds en évitant de tomber dans la nasse.
Aucune manigance, aucun ressentiment ne pousseront Cellou et l’UFDG à renier les valeurs pour lesquelles ils ont décidé d’entrer dans l’arène politique, à se départir de l’idéal de paix, de démocratie et de développement qui les a toujours animés. Dans un seul et noble but : servir la Guinée et les Guinéens.
Si hier, Cellou et l’UFDG étaient perçus par certains comme des haineux et des revanchards, prêts à régler de vieux comptes à la moindre occasion, à occire d’anciens adversaires aujourd’hui dans une situation de disgrâce, aujourd’hui chacun peut aisément – et devrait – se faire sa propre religion.
Aujourd’hui comme hier, avec le verdict de l’histoire et de l’impérieuse nécessité du vivre ensemble, Cellou n’est pas un homme qui rumine la vengeance et l’UFDG ne sera jamais un instrument de rancune.
Désormais le piège est déjoué, le faux procès, démonté.
Habib Marouane Camara, éditorialiste.