La pandémie de COVID-19 a été lourde de conséquences sur le dynamisme des entreprises. Cette pandémie a occasionné une récession mondiale rapide et brutale. Même si les entrées d’entreprises ont connu un rebond après la chute observée durant les premiers confinements, début 2020, ce redressement varie fortement d’un pays à l’autre, ce qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur l’emploi et la croissance de la production. La pandémie de COVID-19 est une crise sanitaire. Mais ses répercussions sont aussi économiques.
L’onde de choc touche toutes les entreprises et leurs employés, dans tous les secteurs d’activités. En République de Guinée, en plus de cette pandémie est intervenu le coup d’État militaire en Septembre 2021, avec l’avenèment du CNRD au pouvoir à sa tête, le colonel-président, Mamadi Doumbouya; une situation qui a mis un terme à l’ancien régime dirigé par le Président, Pr Alpha Condé. Cette situation a impacté le déroulement des activités de l’administration publique, mais également de celles des entreprises du secteur privé. Parmi ces entreprises figure, le cabinet Ergorisks Conseil.
Créer le 17 septembre2013, par Ousmane Fatoumata CAMARA cette entreprise d’une dizaine d’employés s’est fixée pour objectif selon son fondateur à la formation et à l’audit indépendant dans le domaine de l’ergonomie et de la santé sécurité au travail pour non seulement l’État mais aussi pour des entreprises privées évoluant en République de Guinée. « Depuis sa création, nous avons formé mille deux cent vingt trois (1223) personnes issues dans des entreprises et des particuliers dans différents modules de la santé sécurité et environnement du travail ».
Parlant du choix de ces différents domaines, Ousmane Fatoumata CAMARA a justifié les raisons en disant qu’: « La Santé Sécurité et Environnement du travail sont indispensables à ce jour dans le monde du travail. Former un employé lui rassure, évaluer son poste de travail l’aide à prendre soin de lui et des autres. Donc, après avoir travaillé dans plusieurs entre prises multinationales et institutions internationales, le constat révèle qu’il ya un besoin dans le domaine du HSE. D’où notre motivation d’œuvrer dans ce sens en vue de répondre à cette demande des entreprises. Et nous arrivons à satisfaire les demandes à travers d’excellents services. Car, partout où notre cabinet est intervenu, il ya moins de risques sur ces sites et zéro accident » a-t-il souligné.
Les formations étaient organisées à Conakry mais aussi à l’intérieur du pays, dans des salles de réunions et parfois dans des amphithéâtres avec la participation de nombreux candidats. Malheureusement, à cause de la pandémie COVID-19, les regroupements ont été interdits, le port de masque rendu obligatoire suivi de lavage des mains. « Cette situation a freiné le rythme qu’a enclenché notre cabinet ainsi que des centaines voire des milliers à travers le monde. A cela s’ajoute, le changement de régime ; Covid-19 nous a montré qu’il y a une autre manière de gérer un cabinet de formation. C’est-à-dire à distance. Donc, nous avons commencé à intégrer le système de formation en ligne pour nos clients. La plateforme est en cours de développement pour pouvoir répondre aux nombreuses demandes. Cette extension tarde à se concrétiser à cause de nos factures non encore payées par les services publics de l’État. Parce que notre cabinet avait fait des prestations pour certaines structures publiques qui ont connu de changement de dirigeants » a-t-il indiqué.
Le compte rendu du conseil des ministres du jeudi 27 janvier 2022, le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’Économie et des Finances avait annoncé le paiement des entreprises dont les dettes se situent entre 500 millions et 7 milliards de francs guinéens. Une décision qui tarde encore à se concrétiser. C’est pourquoi, Ousmane Camara plaide la diligence des nouvelles autorités à faire suivre les paroles par des actes : « Nous avons des charges, il ya moins d’activités en ce moment-là. Les autorités devraient faire face à nous entrepreneurs, ne serait ce que de dégeler des comptes des établissements publics pour qu’on nous paye nos prestations et faire face à nos charges qui ne font que s’accumuler jour le jour » a-t-il lancé. Une fois que le cabinet Ergorisks rentrera en possession de son dû, il élargira son champ d’actions. C’est ce qu’a annoncé son fondateur. « Après plus de deux (2) ans d’activités sur le territoire guinéen, nous irons à la conquête des clients à l’international une manière pour nous d’implémenter la même chose dans les pays qui seront choisis. Déjà, nous avons des partenaires français (preventech Paris) et canadiens (PECB international), qui nous font confiance » a conclu Ousmane Fatoumata CAMARA.
Oumar M’Böh