La Direction Générale du Conseil Guinéen des Chargeurs (CGC), a organisé ce vendredi 9 août 2024 une journée de concertation avec différents acteurs concernés par le transport en Guinée. Objectif, se pencher sur la question liée à la problématique de la sécurité routière dans ce pays, où des accidents de circulation deviennent de plus en plus récurrents.
Cette rencontre intervient au lendemain du lancement officiel de la campagne de sensibilisation et du contrôle sans verbalisation des documents de transport en Guinée, dont la date buttoir est le 31 août prochain. Déjà, gendarmes et policiers disent être déterminés à l’application correcte de cette décision des autorités. C’est le cas notamment du Lieutenant-colonel Antoine Kourouma, chef service constat, gendarmerie routière :
« je suis très ravi de la tenue de cette réunion, car elle nous amène à la sensibilisation contre la tracasserie; de la surcharge et le contrôle des documents administratifs des véhicules. Il faut qu’il y ait des sensibilisations dans les gares routières, parce que tout commence par la gare routière, pour qu’un chauffeur sorte, il faut qu’il soit contrôlé. Donc, au sortir de cette rencontre, je compte véhiculer à tous les agents de contrôle routière de la gendarmerie routière a sensibilisé les usagers de la route, afin que la tracasserie soit éradiquée. En tout cas, nous allons appliquer les lois de notre pays », a-t-il souligné.
Pour sa part, le Commissaire principal de Police et chef section liaison et relation extérieur à la Direction Centrale de la Police routière, Diallo Mamadou Gueye dit qu’ils ont besoin d’être accompagnés pour jouer pleinement leur rôle : “c’est une chaine qui est là à laquelle tous les maillons doivent jouer leur rôle, c’est pour cela, tout le monde est représenté dans cette salle, l’objet est là qu’on n’évite cette exceptionnalité négative en matière de transport en Guinée, ce qui se pratique ailleurs que ça se pratique en Guinée de façon positive. Mais aujourd’hui, nous sommes devant une situation qui interpelle tous les guinéens. Nous devons faire face à cette problématique et trouver des solutions immédiates. En tout cas, nous nous sommes engagés et demandons de l’accompagnement pour mener à bien cette sensibilisation, parce que seul on n’y peut rien. Il faut que chacun joue son rôle et après ça, nous l’interpellation et l’application de la loi, nous sommes engagés à le faire surtout les 11 articles retenus du code guinéen de la route que nous allons appliquer à partir du 1er septembre. A partir de cette date, nous serons catégoriques avec courtoisie mais ferme. L’accompagnement que nous souhaitons avoir c’est d’être dotés des motos types, en vue de changer la perception du transport en Guinée” a-t-il exprimé.
Quant au vice-président de l’Union nationale des transporteurs routiers de Guinée, Alpha Cissé, il dira que : “cette rencontre est tellement bonne de telle sorte que c’est la première fois que tous ces acteurs se retrouvent autour d’une même table et discutent sur la problématique liée au transport routier inter-état. Le règlement 14, est une convention qui a été ratifié par les chefs d’États de la sous-région. Donc, le règlement 14 est appliqué presque dans tous les états de la sous-région, mais malheureusement la Guinée tarde à respecter les clauses de ce règlement” a-t-il déploré.
Qu’est-ce que dit le règlement 14 ? Alpha Cissé a répondu en ces termes : “Le transport mixte (personnes et bagage) est interdit dans l’espace de la sous-région, et le respect du poids ainsi que la surcharge. Parce que c’est la surcharge qui gâte nos routes. Ce que nous recommandons à nos camarades transporteurs, nous avons suivi des formations avec l’Union européenne par rapport au respect du poids des véhicules, je leur demande de respecter ces principes” a-t-il invité.
Oumar M’Böh pour www.lavoixdupeuple.info