Le secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a déclaré que l’Afrique était ‘’victime d’une double injustice’’ dans le monde, exprimant sa volonté de consolider la coopération avec l’Union africaine dans toutes les activités conjointes.
C’est ce qui ressort d’un point de presse conjoint du patron de l’Onu, António Guterres, et du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, à New York, à l’issue de la 7e session du dialogue de haut niveau entre l’UA et les Nations Unies.
‘’L’Afrique a été victime d’une double injustice : l’injustice historique liée au colonialisme et à l’esclavage ; et l’injustice actuelle liée à l’architecture des relations internationales, notamment par rapport au pouvoir financier et économique’’, a déclaré António Guterres.
Il a expliqué que le partenariat entre l’UA et l’Onu était ‘’nécessaire’’, soulignant que l’Afrique restera ‘’l’une des principales priorités’’ des Nations Unies.
‘’Ce dont l’Afrique a avant tout besoin, c’est de justice particulièrement dans les relations internationales, car elle a été victime des injustices structurelles de nos relations internationales’’, a estimé le patron de l’Onu.
Guterres a souligné l’engagement de l’Onu à travailler ‘’pleinement’’ avec l’UA à tous les niveaux des activités conjointes.
De son côté, le président de la Commission de l’UA, a déclaré que le continent ‘’traverse une période difficile en matière de paix et de sécurité’’.
‘’Malheureusement, l’Afrique est devenue un des repaires du terrorisme et de l’extrémisme violent. Bon nombre de nos régions ont été touchées par ces deux phénomènes’’, a déploré Moussa Faki Mahamat.
Concernant l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire, conclu l’année dernière avec la médiation de la Türkiye et des Nations Unies, Faki a déclaré : ‘’Ce qui se passe en Ukraine a un impact direct dans le monde entier, particulièrement sur le continent africain’’.
Il a expliqué que ‘’la hausse des prix de l’énergie, des produits alimentaires et des engrais, ont eu un impact négatif sur la productivité agricole en Afrique’’.
Pour ce qui est de la transition énergétique africaine, ‘’ce n’est pas des dons que nous attendons, juste des investissements’’, a souligné le président de la Commission de l’UA, pour pouvoir ‘’mettre en place une énergie nouvelle et propre, stabiliser et développer le continent, et peut-être régler des problèmes comme ceux de la migration, devenue aujourd’hui un sujet extrêmement sensible, notamment avec notre voisin immédiat l’Europe’’.