Le mercredi 10 février dernier, le Président Directeur Général du groupe ‘’SONOCO’’, Elhadj Mamadou Saliou Diallo a affirmé n’avoir jamais reçu une délégation du Ministère de l’Enseignement Technique et de la formation professionnelle pour pouvoir échanger avec eux sur les défis liés à l’adaptation de la formation aux besoins de l’emploi en Guinée. Il l’a souligné à la faveur d’une visite du Président de l’Assemblée nationale, Honorable Amadou Damaro Camara en compagnie d’autres parlementaires et membres de son cabinet. Au lendemain de la sortie de cet industriel ayant à son actif des milliers d’emplois directs et indirects, c’est au tour de Michel Koivogui Secrétaire Général du Ministère incriminé de se fondre dans une réplique cinglante sur fond de morale sans pour autant donné des chiffres palpables en termes d’emplois créés par son département. Mettant quasiment tout en perspectives au moment où des milliers de jeunes sont diplômés et sans emplois. Pourquoi, ne pas saisir cette opportunité afin d’obtenir un partenariat direct avec cette unité industrielle ? Pourquoi, certains responsables sont-ils orgueilleux face à leurs échecs à la tête de départements aussi stratégiques ? Combien de temps Michel Koivogui a-t-il passé à son poste et avec quel impact vis-à-vis des jeunes guinéens dont certains ont préféré quitter le pays faute d’emplois décents ? N’est-il pas au courant que le PDG du groupe SONOCO n’a pas emprunté un seul jour le chemin de l’école pour parvenir à une telle prouesse d’industriel hor-pair plein d’initiatives et d’engagements personnels pour l’émergence économique de son pays ? En tant que secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Technique et de la formation professionnelle, ne serait-il pas nécessaire pour lui de rencontrer ce grand industriel et entamer un dialogue sincère profitable aux jeunes guinéens ? Mais la mauvaise foi et le mépris à l’égard des investisseurs locaux au profit des étrangers, l’estime de soi sans l’ombre d’un seul mérite, sont autant de maux qui caractérisent le fonctionnement de l’administration guinéenne.
Honorable Amadou Damaro Camara : ‘’Le PDG du groupe SONOCO nous a dit’’ – La voix du Peuple
Dans un extrait du propos de Michel Koivogui l’on peut lire par exemple : « D’abord, le PDG du Groupe SONOCO doit savoir que leur tutelle est le Ministère de l’Industrie et des PME. C’est à ce Département que lui et ses collaborateurs doivent s’adresser directement pour exprimer toute préoccupation qu’ils ont dans le cadre de leurs activités. C’est quand même basique ! ». En tant que « haut responsable d’un département » aussi transversal, il n’avait qu’à user de la diplomatie et le fair-plays face à un potentiel partenaire et pur produit de la créativité guinéenne. Michel Koivogui doit aussi se rappeler qu’il y a une certaine complémentarité entre les départements sectoriels surtout quand il s’agit d’une question aussi sensible qu’est l’emploi jeunes ! Et tout porte à croire que monsieur Koivogui n’a pas rendu visite à cette unité industrielle, située en haute banlieue de Conakry. C’est pour cette raison qu’il a fait cette sortie peu honorable à mon avis. Il devrait plutôt remercier le Président de l’Assemblée nationale, honorable Amadou Damaro Camara dont les visites mettent presqu’à nu certaines problématiques gouvernementales.
A en croire ce cadre : « le Département dont il assure la fonction de Secrétaire Général dispose de tout un mécanisme d’approches qui permet aujourd’hui l’implication de l’ensemble des professionnels à l’élaboration des programmes de formation ; Mais aussi et surtout, à l’accompagnement des diplômés des différentes écoles de formation professionnelle ». Si tel est vrai, pourquoi ne pas bondir sur l’occasion qu’offre le PDG de SONOCO pour augmenter le champ d’action pour le bonheur des jeunes diplômés qui sortent des écoles d’enseignement professionnel à travers le pays ? Il se contentera tout simplement de dire que : « Le Département de l’enseignement technique est ouvert. Nous formons des jeunes qualifiés pour tous les secteurs ; le primaire, le secondaire et le tertiaire. Nous avons plusieurs filières qui répondent aux besoins réels des industriels, aux miniers, mais également à d’autres acteurs. Je pense que SONOCO peut s’inspirer des entreprises comme la SMB (Société Minière de Boké) qui collabore avec nos écoles, notamment le Centre de formation professionnelle de Boké. Vous avez également l’association des boulangers de Guinée qui collabore avec les CFP de Matoto et de Donka ». Des propos qui me laissent sur ma faim.
Oumar M’Böh pour Lavoixdupeuple
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