PAUL MOUSSA DIAWARA: QUAND LES DEMAGOGUES DE LA COMMUNAUTÉ S’AGITENT, COMPROMETTENT ET SABOTENT LES CHANCES DE SON RETOUR JUSTE ET STRATÉGIQUE !
Par : AIMÉ STEPHANE MANSARÉ.
SOCIOLOGUE
EXPERT-CONSULTANT EN SCIENCES SOCIALES DU DÉVELOPPEMENT.
ANALYSTE POLITIQUE.
Alors que des négociations discrètes et stratégiques sont en cours pour obtenir la levée de la suspension de Paul Moussa Diawara, Directeur national de la Marine marchande, une frange communautaire bruyante et démagogique s’agite dans l’espace public, croyant défendre l’homme, mais risquant au contraire de lui nuire durablement.
Dans un contexte aussi tendu et politiquement sensible, l’émotion et l’agitation ne peuvent se substituer à la stratégie, au discernement et à la maîtrise des rapports de force.
■ DES AGITATIONS ET MOBILISATIONS CONTREPRODUCTIFS QUI RISQUENT DE TOUT COMPROMETTRE.
Des vidéos, des chansons dédiées, des démonstrations de frustrations communautaires, des messages enflammés, publications tapageuses sur les réseaux sociaux : une frange de soutiens « enthousiastes » s’est lancée dans une campagne de soutien désordonnée, amplifiant la visibilité autour d’un dossier qui, justement, nécessitait calme, discrétion et diplomatie.
Or, ces démonstrations ne font que renforcer les soupçons de ceux qui, tapis dans les arcanes du pouvoir, cherchaient des prétextes politico administratifs pour justifier la suspension de Paul Moussa Diawara. Paradoxalement, ce qui était censé l’aider alimente aujourd’hui les arguments du ministre en charge du transport, Ousmane Gaoual Diallo, pour maintenir cette suspension.
■ UNE AFFAIRE AUX ENJEUX TECCHNICO-JURIDIQUES ET POLITIQUES PROFONDS.
Rappelons que la suspension de Paul Moussa Diawara s’inscrit dans un conflit de gestion des ressources du Fonds maritime, où des faits vérifiables semblent-ils montrent que le ministre aurait tenté d’orienter des fonds publics vers une structure non mandatée légalement, la Société Navale, en violation des textes en vigueur.
Il paraittrait que Paul Moussa, de son côté, aurait :
▪︎Refusé de céder à cette illégalité.
▪︎Œuvré à une gestion rigoureuse et transparente des recettes.
▪︎Ouvert un compte au Trésor pour sécuriser les fonds.
▪︎Appliqué les normes de gouvernance.
En retour semblerait-il selon le camp des soutiens de PAUL MOUSSA ? Une suspension brutale, politiquement teintée, sans fondement légal clair.
Selon certaines indiscrétions, le ministre GAOUL se fonderait sur d’autres arguments avec des preuves irréfutables pour suspendre M.Paul pour faute lourde.
Mais au lieu de capitaliser sur la force juridique et technique apparent de son dossier en cherchant a connaitre exactement les grieffes du ministre GAOUAL , une partie de l’entourage politique de notre frère s’est laissée aller à une surenchère publique contre-productive.
■ UN TERRAIN MINÉ : comment la démagogie sabote la stratégie
La situation actuelle impose une lecture politique fine d’abord puis analyse exhaustive des rapports de force politique entre le ministre et son directeur suspendu.
De toute evidence et à moins qu’on soit pôitiquement naïf :
1. Les rapports de force sont défavorables.
Le contexte de transition est instable. Les alliances sont fragiles. Et Paul Moussa Diawara n’est pas en position de force sur son ministre . Dans ces conditions, toute démonstration publique massive peut être perçue comme une provocation.
2. Le ministre Gaoual en plus des preuves qu’il garde encore discretement exploite déjà la moindre agitation pour présenter Paul Moussa comme un cadre « agité », populiste, manipulateur de foules avec des fonds publics , donc inapte à un poste technique et sensible.
3. L’excès d’enthousiasme nuit à la crédibilité de la défense.
Dans les couloirs du pouvoir, ce genre de surmédiatisation autour d’un directeur suspendu est souvent lu commed’abord une tentative de pression politique mais aussi un effet de la mauvaise utilisation des fonds publics a des fins politiques , ce qui ruine l’image d’intégrité que la défense veut pourtant mettre en avant.
■ IL NE FAUT PAS CONFONDRE SOUTIEN SINCERE ET DISCRET, AGITATION POPULISTE ET SABOTAGE.
Il est crucial de rappeler une vérité simple mais essentielle :
▪︎ Soutenir une personne injustement sanctionnée ne signifie pas l’exposer.
▪︎Aider un cadre administratif, ce n’est pas l’enfermer dans une logique de mobilisation politique tapageuse sur fond de depenses austentatoires profitables
▪︎Plaider pour son retour, c’est respecter les canaux de négociation discrets, solides, basés sur le droit, non sur les émotions.
▪︎Les démagogues qui agitent bruyamment la rue ou les réseaux autour de Paul Moussa Diawara ne lui rendent pas service. Ils prennent le risque de :
~•Bloquer les négociations engagées en coulisses.
~•Donner des justifications « politiques » à une décision déjà juridiquement faible.
~•Empêcher toute sortie honorable et stratégique du dossier.
■ LA LIGNE À SUIVRE : stratégie, discrétion, discipline
Ceux qui veulent sincèrement aider Paul Moussa Diawara doivent adopter une posture de maturité. Cela implique :
▪︎ Profil bas dans les médias et sur les réseaux sociaux.
▪︎Travail diplomatique avec des relais techniques, administratifs et politiques.
▪︎Soutien intelligent, sobre et indirect, via des articles, tribunes juridiques, plaidoyers factuels.
▪︎Aucune manifestation ou communication tapageuse, tant que le dialogue avec les autorités n’est pas clos.
■ CE QUE PAUL MOUSSA DIAWARA LUI-MÊME DOIT COMPRENDRE
Paul Moussa Diawara n’est pas un inconnu du terrain politique. Mais cette fois, le contexte impose un changement d’approche. Il est impératif qu’il :
▪︎Écarte de son entourage les propagandistes et opportunistes qui l’ont déjà desservi dans le passé.
▪︎Évite toute mobilisation publique appuyée sur fonds propres, qui rappellerait de mauvais souvenirs.
▪︎Se concentre sur sa défense technique, avec des experts juridiques solides.
▪︎Pratique la retenue, même s’il a raison sur le fond.
Il n’a pas besoin d’apparaître comme un martyr politique bruyant, mais comme un fonctionnaire loyal, injustement sanctionné pour avoir respecté la loi.
■ UN DERNIER AVERTISSEMENT
La bataille de Paul Moussa Diawara n’est pas seulement la sienne. Elle est aussi celle du respect des textes, de la bonne gouvernance, et de la lutte contre les abus de pouvoir dans l’administration publique.
Mais cette cause mérite des défenseurs lucides, stratèges, et disciplinés, non des agitateurs qui desservent la cause par excès de zèle ou quête de visibilité politique personnelle.
Si nous voulons vraiment qu’il soit rétabli dans ses droits et qu’il puisse continuer à servir l’État, il faut cesser immédiatement le tapage inutile, qui dessert plus qu’il ne sert.
En depitbde tout ce qui précède, je pense que le pistulat efficace et productif c’est: « le silence stratégique ou l’échec politique »
Dans toute guerre de position, le bruit est l’arme des faibles, la stratégie est celle des gagnants.
Les vrais soutiens de Paul Moussa doivent se souvenir qu’en politique, on ne gagne pas avec le cœur seul. On gagne avec le cerveau et la discipline.
À bon entendeur.
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