Les images en font foi. Et ceux qui ont du mal à assumer leur forfaiture d’hier en sont troublés. Main dans la main pour reprendre les termes d’un citoyen tout heureux, le Président de la transition Colonel Mamadi Doumbouya et le Premier ministre Chef du Gouvernement Mohamed Béavogui viennent de lancer la campagne accélérée de vaccination contre la Covid-19 à Coyah, l’autre préfecture qui sous le bruit des bottes a soufflé le chaud et le froid dans un passé récent plein d’amertume à l’image du pays tout entier.
Il suffit d’un petit « RIEN » pour qu’en Guinée l’on se mette à jouer allègrement avec la vie de la nation à laquelle est agrippée celle de tout un peuple, cet appât politique longtemps livré à lui-même pour satisfaire l’appétit d’un groupuscule qui s’arrogeait tout. Et comme la roue tourne, comme le temps n’est jamais figé, puisque le destin est divin, seul Satan se croirait le seul maitre du monde.
Plus rien ne sera désormais comme avant malgré les petits couacs. Il y a de quoi espérer quand l’espoir pointe déjà à l’horizon. Plus forts il y a peu, ces grands frustrés du moment pour ces privilèges incommensurables perdus à jamais, auront-ils le temps d’arrêter la machine des réformes entamées par nos braves soldats?
Le débat sur notre aéroport rebaptisé a montré toutes ses couleurs. Ceux à qui profitent le désordre en ont fait une récupération, prétextant que le Chef de l’État et son Premier ministre « mécontent », ne tarderont pas à divorcer au moment où la Guinée a plus que besoin d’eux comme elle a besoin de tous ses fils au bon teint et de bonne mœurs.
Que le duo Béavogui et Doumbouya ne cède à l’extrémisme. Chaque obstacle doit leur rappeler le contexte guinéen. Tant qu’ils feront bien ils feront mal aux enfants gâteux. Heureusement que le Conseil National de Rassemblement pour le Développement est guinéen et semble tirer les leçons du passé pour être mieux préparé face à ce qui l’attend. Dès le départ il a su démonter la machine en panne et changer la plupart de ses pièces. C’est assurément la renaissance.
Grâce à Dieu et sous la férule du Colonel Mamadi Doumbouya, la pendule se remet à l’heure pour éviter à mon cher pays d’être ce qu’un proverbe Pular appela « Adi Sakkiti ». Acquise sous la ferveur en 1958 l’indépendance guinéenne a marqué ses 63 ans en 2021 avec beaucoup d’incertitudes.
Sur fond de divisions et de discriminations, d’adversité et de jalousies débordantes, le parcours est demeuré précaire mais jamais il ne saurait être une éternité pour tous ces Guinéens victimes d’abus dans un contexte où la patience était presque devenue l’unique solution. C’est un peuple qui a bien pu « serrer la ceinture » jusqu’au seuil.
C’est à peine qu’il se fit briser les reins lorsque le CNRD est venu à sa rescousse. Plus jamais il n’est permis à ce pays d’être à la traine. J’ose y croire, appelant vivement les autorités de la transition à poursuivre la dynamique dans un front commun. En avant mon Colonel Président, Monsieur Béavogui et son gouvernement sont avec vous !
Habib Thiam