La Haute Autorité de la Communication (HAC) a organisé, le lundi 3 novembre à Kindia, une session de formation à l’intention des membres des associations de presse et commissaires de ladite institution sur leur rôle et responsabilité en matière de lutte contre les discours de haine et d’incitation à la violence.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet conjoint d’appui à la promotion et à la protection des Droits de l’Homme pour la consolidation de la paix en Guinée, mis en œuvre par l’ONU Droits de l’Homme et l’UNICEF, avec le financement du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix.
Plusieurs responsables d’organes de presse et associations ont pris part à cette rencontre placée sous le signe de la responsabilité et de la cohésion nationale.
Dans son intervention, le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, a mis en garde les journalistes contre la diffusion de discours haineux et de propos incitant à la violence, rappelant leur rôle crucial dans la préservation de la paix.
À travers des anecdotes tirées de sa longue expérience dans les médias, il a souligné l’importance du professionnalisme, de la vérification des faits et du respect de l’éthique. Selon lui, « le journaliste doit être un vecteur de paix », surtout à l’approche des élections présidentielles, où les tensions peuvent être exacerbées par des propos irresponsables.
Prenant la parole au nom du gouverneur, le Directeur de cabinet du gouvernorat de Kindia, Lanfia Kouyaté, a salué le choix de sa région pour abriter cette importante rencontre. Il a exhorté les journalistes à adopter un comportement patriote et responsable. « Qui veut la paix prépare la guerre, mais une guerre positive, celle qui empêche la mauvaise guerre », a-t-il déclaré, invitant les participants à faire des enseignements tirés de cette formation, un guide permanent dans leur pratique professionnelle.
Le représentant de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI), Mamoudou Keita, a rappelé la responsabilité des associations professionnelles dans la lutte contre les discours de haine. Il a insisté sur la nécessité d’un journalisme éthique et respectueux des droits humains. « Nous devons travailler ensemble pour créer un environnement médiatique qui promeut la tolérance, la compréhension et le respect mutuel », a-t-il souligné, tout en saluant l’appui des institutions internationales dans ce combat collectif.
Pour sa part, le représentant résident adjoint du PNUD, Alhassane Bah, a mis en avant les défis liés à la régulation médiatique à l’ère du numérique. Selon lui, les plateformes digitales ont amplifié la portée des messages et donc la responsabilité des journalistes. Il a réaffirmé l’engagement du PNUD à soutenir la HAC et les acteurs médiatiques dans le renforcement de leurs capacités. Cette initiative, a-t-il précisé, vise à former 130 responsables de médias à travers le pays, afin d’encourager un usage responsable des médias et de consolider la paix par un discours public apaisé.
AGP










