L’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales, a procédé, le lundi 17 novembre 2025, à la remise des chèques du Fonds de Développement Economique Local (FODEL) aux collectivités minières. Plusieurs milliards de francs guinéens ont été mis à la disposition de ces localités rurales pour soutenir leur développement.
Cette cérémonie de remise a été présidée par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation en présence de son homologue des Mines et de la Géologie et des cadres administratifs et commerciaux des régions de Kankan, Faranah et N’zérékoré.
La remise des chèques destinées aux collectivités locales impactées par les activités minières à travers le FODEL résulte d’un profond et vaste processus de réforme visant à renforcer l’impact positif de l’exploitation minière en faveur des communautés locales, dans la transparence, garantissant un développement durable.
Au cours de la cérémonie, le ministre des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla, a rappelé l’impact du FODEL sur le développement communautaire dans le pays.
« À travers le FODEL, la vision du président de la République consiste à promouvoir un type de développement durable et équitable au profit de toutes les populations locales directement touchées par l’exploitation minière.
Il est attendu que les collectivités locales utilisent le FODEL comme levier pour créer un tissu économique local. Pour les préfectures minières de la région de Kankan et de Faranah, les contributions des sociétés minières jusqu’en 2023 se chiffrent à 116 milliards 684 millions 928 mille 046 GNF, dont 71 milliards 105 millions 637 mille 502 pour la préfecture de Mandiana, 9 milliards 477 millions 719 mille 609 pour la préfecture de Kouroussa et 36 milliards 101 millions 570 mille 935 pour la préfecture de Dinguiraye. »
Il a ensuite indiqué que les projets présentés par les collectivités locales à l’issue des processus participatifs doivent être conformes aux critères d’éligibilité :
« Le développement des infrastructures et des équipements de base au niveau communal et en intercommunalité, le développement des services sociaux de base et l’amélioration du cadre de vie, le développement de l’économie locale à travers des activités génératrices de revenus, la création d’un tissu entrepreneurial local, la promotion de l’emploi local et le développement du capital humain. Aucun investissement à caractère culturel ou religieux n’est éligible au titre du FODEL. Nous sommes convaincus que chacun jouera sa partition conformément à la vision du président de la République pour la transformation de ce pays sur la base du programme Simandou 2040 » ; souligne le ministre des Mines.
Pour sa part, le ministre de l’Administration, du Territoire et de la Décentralisation, Ibrahima Kalil Condé, s’est engagé à veiller à la bonne utilisation de ces fonds, en invitant les bénéficiaires à en faire un usage judicieux.
« Les ressources du FODEL doivent être gérées avec rigueur, transparence et efficacité. Chaque franc investi doit produire un impact visible et tangible au bénéfice de nos populations. Je m’engage ici solennellement, à travers l’ANAFIC, à veiller, à accompagner et à suivre la mise en œuvre des projets financiers pour garantir leur pleine réussite et assurer leur pérennité. Je vous invite à faire de ces financements du FODEL un levier pour transformer positivement vos collectivités locales. Vos populations attendent de vous des actions concrètes : zones agricoles aménagées et productives, unités industrielles construites, écoles bâties, centres de santé équipés, pistes rurales aménagées, marchés modernes réalisés, initiatives pour la jeunesse et pour les femmes », a-t-il dit.
Il a terminé en insistant sur le fait que les dégâts souvent causés par les grèves et les dommages collatéraux seront imputés au montant alloué pour le développement local par le FODEL.
AGP








