Face à la recrudescence inquiétante des cas liés à la consommation de la drogue dite « Kush », la commune de Kaloum a lancé une vaste campagne de sensibilisation ce jeudi 10 juillet, au débarcadère de Boulbinet. Une initiative qui vise à mobiliser les autorités, les forces de défense et de sécurité, ainsi que la population, pour enrayer un phénomène devenu un véritable fléau.
La cérémonie, présidée par le président de la Délégation spéciale, Dr Bangaly Bangoura, a réuni plusieurs acteurs majeurs, dont la secrétaire générale de la commune, les représentants de la gendarmerie, de la police, des douanes, ainsi que les autorités portuaires.
« L’objectif de cette sensibilisation est clair : alerter et agir. La drogue « kush » est en train de détruire notre jeunesse. En tant que médecin et président de la Délégation spéciale de Kaloum, je suis régulièrement confronté à des cas de décès tragiques. Nous avons enregistré 17 morts en deux semaines », a déploré Dr Bangoura dans son discours.
Il a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective :
« Nous ne pouvons plus rester silencieux. Il faut organiser des actions concrètes, impliquer toutes les entités concernées, et surtout faire comprendre à la population l’ampleur du danger. La prévention est l’affaire de tous. Chacun doit être vigilant et réactif », a-t-il ajouté.
Le directeur central de la sécurité publique, le contrôleur général Lancey Camara, a salué l’initiative de la commune, tout en appelant à une collaboration étroite entre citoyens et services de sécurité :
« Le phénomène de la drogue « Kush » est devenu endémique en Guinée. Il interpelle les pouvoirs publics, mais aussi chaque citoyen. Les trafiquants vivent dans nos quartiers, parfois dans nos familles. Il est essentiel de les dénoncer. C’est un acte patriotique », a-t-il déclaré.
« Nos forces de sécurité restent mobilisées. Nous continuerons à agir, mais nous avons besoin de l’appui de la population. Ensemble, nous pouvons endiguer ce fléau. »
La campagne de sensibilisation devrait se poursuivre dans d’autres secteurs de Kaloum dans les semaines à venir, avec pour mot d’ordre : prévenir, dénoncer, sauver des vies.
AGP










