Ce mercredi 26 avril 2023, des responsables de la société d’Electricité de Guinée ‘’EDG’’, ont rencontré les chefs de secteurs et les secrétaires généraux des quartiers de la Commune de Kaloum à Conakry. L’objectif de cette rencontre initiée par l’EDG est de discuter avec les représentants des quartiers pour comprendre les difficultés rencontrées par les citoyens sur les questions techniques et commerciales liées à l’électricité.
Cette initiative a été saluée par le maire de la commune de Kaloum, Kagime Soumah, qui a souhaité la bienvenue à ses hôtes en ces termes : « je n’ai pas assez de choses à dire si n’est que vous souhaitez la bienvenue. Je vous remercie d’être ici devant les responsables de notre population. Nous vous écoutons et nous sommes prêts à échanger sur des questions qui concernent nos citoyens » a-t-il déclaré.
C’est monsieur Abdoulaye Koné, directeur général chargé de l’amélioration et l’efficacité de l’Electricité de Guinée qui a conduit cette délégation. Après avoir donné le motif de cette initiative, il a appelé les citoyens à faire la différence entre les agents de l’EDG et des bénévoles, qui parfois viennent leur soutirer de l’argent : « Ce matin comme on a fait dans les autres communes, nous venons échanger avec vous. Nous sommes fournisseurs d’un produit dont vous avez besoin. Vous êtes nos clients. Sans vous, on ne peut pas exister. Souvent il y a des malentendus par le biais de la désinformation. Ça nous conduit à des querelles inutiles. Nous nous sommes dit au niveau de la direction générale, qu’est-ce que ça coûte de venir discuter avec les personnes les plus concernées. Nous pouvons organiser des conférences de presse, on peut parler sur RFI mais peut-être certains qui peuvent écouter ces radios. Mais quand le contact est direct et franc, je pense qu’on peut résoudre tous les problèmes. Nous nous produisons de l’électricité et vous vous consommez. Cela est sanctionné par l’établissement de la facture qu’on vous demande de payer. Vous aussi vous payez l’électricité et le service doit être de qualité. Quels que soient nos problèmes, si vous rentrez chez vous, vous appuyer sur votre interrupteur, s’il n’y a pas de courant, vous ne serez pas contents. On a constaté que dans les autres communes, il peut y avoir des pannes dans les quartiers alors que l’EDG n’est pas au courant. Certains citoyens demandent le service aux électriciens privés que nous appelons les bénévoles. Ils (bénévoles) dérangent toutes nos installations. Le but de cette rencontre est donc d’avoir des interlocuteurs valables dans les quartiers. S’il y a un problème, vous avez les numéros utiles de l’EDG. Cet interlocuteur appelle EDG tout simplement pour nous informer. Quand on vient pour réparer ces pannes dans les quartiers, on ne demande rien comme argent et matériel aux citoyens. C’est purement et simplement gratuit. La seule chose qui n’est pas gratuite chez EDG, c’est la consommation que vous faites. Le matériel qui est utilisé pendant les réparations, c’est EDG qui donne et c’est gratuit. Les personnes ne sont pas habilitées à intervenir sur le réseau, vous ne devez pas les accepter. Ce n’est pas possible. Nos agents sont formellement identifiés avec les t-shirts EDG. Tout agent chez nous à un matricule qu’on appelle numéro de badge. N’acceptez pas les agents qui n’ont pas de matricule procéder à des dépannages. Les gens accusent souvent EDG qu’on ne prend pas d’ appels. La majorité d’entre eux ne sont pas nos clients. On appelle clients chez nous, celui-là qui est abonné à EDG. Le client a des devoirs, des droits et des obligations tout comme nous EDG. Notre obligation c’est de vous fournir l’électricité dans la mesure du possible. On doit vous informer régulièrement sur tous les aspects techniques et financiers » a-t-il exposé.
Après ce riche échange avec la délégation de EDG, les chefs de quartiers et secrétaires généraux se disent satisfaits des débats et espèrent l’amélioration des conditions dans la commune de Kaloum. C’est le cas de Camara Ibrahima Paye, chef de quartier de Manquepas : « Du fait qu’ils sont venus vers nous, nous sommes vraiment satisfaits. Hier on n’avait pas constaté ça en eux. Il fut un moment où les agents de l’EDG étaient sur le terrain. Ils prenaient de l’argent pour aller payer nos factures mais malheureusement les factures n’étaient pas payées et on ne recevait pas de reçus. Chez moi par exemple, il y a des arriérés à payer mais comment je vais payer ? On donnait de l’argent aux agents sans recevoir de reçus. Aujourd’hui, on nous a fait comprendre que ce sont des bénévoles et non des titulaires. On a compris que pour éviter tout problème, c’est de se rendre nous-mêmes dans les agences pour payer nos factures. Nous sommes ravis à plus d’un titre de notre rencontre. On a reçu de bonnes informations sur plusieurs aspects. Maintenant ce qu’il faut, c’est d’avoir confiance en eux » a-t-il indiqué.
Reprenant la parole après les échanges avec les représentants des citoyens, le directeur général adjoint de l’amélioration et de l’efficacité a promis une amélioration de la qualité des services de leur société EDG. Il a également évoqué la nécessité d’installer les compteurs prépayés dans les concessions : « Ce projet de sensibilisation, nous ne regrettons pas de l’avoir engagé avec les élus locaux. Nous avons discuté directement avec eux pour éviter la désinformation. On a très bien noté les suggestions et recommandations sur les aspects. Nous avons pris tout en compte et vous allez voir dans les meilleurs délais, il y aura une ambiance. Aujourd’hui, vu le pouvoir d’achat du guinéen et avec l’utilisation irrationnelle de l’électricité que nous constatons, je pense que l’installation des compteurs prépayés est la solution. C’est une grande solution pour la population. Prenez l’exemple sur les téléphones Androïdes, aujourd’hui si tout le monde partait vers SOTELGUI pour payer les factures de téléphone, je pense que la couverture ne serait pas possible. Le prépayé permet vraiment à l’usager de gérer son budget. Il a beaucoup d’investissement mais l’utilisation irrationnelle de l’électricité, on a toujours l’impression comme s’il n’y a pas suffisamment d’énergie. Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, la commune de Kaloum n’a pas connu d’obscurité. C’est une commune qui est privilégiée. Aujourd’hui, nous avons à peu près 12 000 clients à Kaloum. Ce qui nous enchante ici est qu’il y a déjà une ONG constituée de secrétaires généraux de jeunesse des différents quartiers. Ils se sont mis à notre disposition pour recevoir une formation de la part de l’EDG. Cette formation va leur permettre de prendre le relais de sensibilisation dans les quartiers. Nous voulons que Kaloum soit un modèle de réussite dans le paiement des factures de l’électricité » a-t-il souhaité.
A noter que les conseillers communaux des communes de Dixinn et de Ratoma ont été aussi rencontrés par la délégation de l’EDG dans ce même cadre.
Tamba Bakary Sandouno
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