Ouvert ce jeudi 08 juin 2023 au Tribunal de Première Instance de Dixinn délocalisé à la cour d’Appel de Conakry, le procès de Fonikè Menguè et compagnie après quelques heures de débats, a été renvoyé à demain vendredi 09 juin 2023 pour cause de ‘’non comparution’’ d’une partie civile. Un renvoie que le représentant de l’Agent Judiciaire de l’Etat trouve raisonnable.
Selon Aimé Christophe Labilé Koné : « Nous pensons que ce report est raisonnable. Et le moment venu nous allons démontrer au tribunal pourquoi nous les poursuivons. Donc, on va présenter nos intérêts en termes de réparation » a-t-il déclaré au sortir de l’audience.
Du côté de la défense c’est le contraire. Car, pour maître Halimatou Camara, c’est une espèce de chantage. Il a déclaré ceci : « nous avocats de la défense disons que la procédure n’a pas été respectée et que cette affaire est en train d’être utilisée comme une espèce de chantage pour empêcher les mouvements de nos clients. Nous voulions qu’il prenne ses réquisitions et que nous plaidions pour finir le dossier valablement aujourd’hui. Rien n’empêche cela. Ils ont passé 9 mois de détention tout simplement parce qu’ils ont des opinions qui ne plaisent pas aux autorités. Demander un renvoie aujourd’hui c’est quelque chose qui passe difficilement, parce qu’il y a un principe qui respecte les standards internationaux, c’est le droit à un procès juste et équitable » a-t-il rappelé.
Pour rappel, Ibrahima Diallo membre du FNDC, a été empêché de sortir du pays. Et lors des débats, le Procureur Amadou Oury Diallo dit ne pas être au courant. Tout en indiquant que ce dernier est libre de ses mouvements. Il n’en fallait pas pour irriter la colère de l’avocate. Et que : « ce cas il est assez éloquent de la culture d’illégalité, d’impunité dans notre pays qui est décrit dans une salle d’audience et vous verrez qu’il n’y a rien qui suivra derrière ça. Et que ceux qui ont impunément empêché Ibrahima Diallo de sortir du territoire peuvent le faire encore. On baigne dans une culture d’impunité dans notre pays. C’est effrayant aujourd’hui qu’un Procureur de la République nous dise dans cette salle qu’il n’est pas informé mais c’est hallucinant. C’est inadmissible dans un Etat de droit » s’est -elle déchainée.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info