Le procès de Foniké Manguè Ibrahima Diallo et Saikou Barry tous membres du front national pour la défense de la constitution (FNDC), se déroule actuellement au tribunal de Dixinn, délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Les deux accusés présents font face à des charges liées à leur participation présumée à une marche non autorisée en République de Guinée. Aujourd’hui, lors de son témoignage, Foniké Manguè a affirmé que son organisation, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), avait appelé à une marche pacifique le 28 juillet 2022.
Foniké Manguè a toutefois déploré le fait que cette marche, dont le point de ralliement était le rond-point de la Tannerie, ait été empêchée et réprimée violemment. Il a attribué la responsabilité de ces incidents aux autorités de la transition en place, déclarant que c’est elles qui sont responsables des dégâts survenus ce jour-là. Pour Foniké Manguè, il est inacceptable de restreindre systématiquement le droit de manifester en Guinée.
Le responsable des opérations du FNDC a par ailleurs, souligné que l’interdiction des manifestations avait été imposée par le Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD), qu’il considère comme un simple regroupement de personnes et non une autorité administrative légitime. Les accusés continuent de nier leur implication dans des actes délictueux, notamment la participation à un attroupement non autorisé, l’entrave à la liberté de circulation, la complicité de destruction d’édifices privés et publics, ainsi que les coups et blessures volontaires.
Ce procès suscite un intérêt considérable en Guinée, car il soulève des questions cruciales relatives à la liberté d’expression et au droit de manifester pacifiquement. Les plaidoiries de la défense et les délibérations ultérieures détermineront l’issue de cette affaire. Les enjeux sont élevés, et la décision rendue par le tribunal aura un impact significatif sur le paysage politique et social de la Guinée, ainsi que sur la protection des droits fondamentaux des citoyens.
Le procès se poursuivra dans les prochains jours, avec les témoignages et les plaidoiries des parties concernées. Nous suivrons de près cette affaire qui soulève des débats essentiels sur les libertés civiques en Guinée.
Ahmed Sékou Camara depuis le tribunal pour www.lavoixdupeuple.info