La grève générale a gagné lundi l’ensemble du territoire israélien, à l’appel de la Fédération des syndicats Histadrut pour amener le gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahu à accepter un accord d’échange de prisonniers avec les factions palestiniennes.
La grève dure une seule journée avec des manifestations dans de nombreuses villes pour exiger un accord.
La grève intervient au lendemain de manifestations massives qui ont eu lieu dimanche soir dans de nombreuses villes israéliennes, exigeant un accord pour la libération des prisonniers.
« La grève générale annoncée par la Fédération des syndicats (Histadrut) a commencé dans les établissements économiques et implique certaines autorités locales, des institutions gouvernementales, le tramway de la grande région de Tel Aviv, des banques et d’autres intérêts commerciaux», a rapporté la Société de radiodiffusion israélienne.
« À l’aéroport Ben Gourion, les vols entrants et sortants ont été interrompus pendant au moins deux heures lundi matin, après quoi des perturbations sont susceptibles de se produire», a-t-elle ajouté.
La même source a souligné que les hôpitaux travaillent avec un personnel réduit, tandis que les écoles maternelles ont fermé leurs portes.
Les cours dans les écoles primaires et secondaires continueront comme d’habitude.
« Le comité des recteurs des universités du pays a annoncé qu’il se joignait à la grève, mais il a précisé que les examens prévus aujourd’hui se dérouleraient comme d’habitude », a poursuivi la société de radiodiffusion.
De nombreuses grandes entreprises et réseaux commerciaux se sont joints à la grève, alors que le gouvernement faisait recours aux tribunaux pour faire annuler ce mouvement.
La Société de radiodiffusion israélienne a indiqué que « le Tribunal national du travail se réunira à 10h30 (heure d’Israël) pour examiner les pétitions contre la grève », après que le gouvernement a annoncé son rejet de la grève.
En réaction à cette grève, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré dimanche soir sur la plateforme « X » qu’il « s’agit d’une grève politique qui ne relève pas de l’autorité de la Histadrout et n’a aucun effet juridique ».
Il a ajouté : « J’ai ordonné au responsable de la paie d’adopter une directive claire, déjà publiée, selon laquelle un employé qui ne vient pas travailler demain (lundi) ne sera pas payé. »
« Les dirigeants de la Histadrout ne seront pas autorisés à bouleverser le pays et à utiliser les travailleurs comme une arme pour renforcer leur opinion politique », a poursuivi Smotrich.
Pour rappel, ce mouvement de grève intervient au lendemain de la découverte de 6 corps de détenus israéliens à Gaza.
Suite à quoi, d’imposantes manifestations ont eu lieu dimanche soir dans de nombreuses villes israéliennes, exigeant la conclusion d’un accord d’échange de prisonniers avec les factions palestiniennes.
Source: Anadolu