Un atelier d’information sur les opportunités de financement existantes de l’Union Européenne a été organisé ce vendredi 2 février 2024 au Chapiteau By Issa, sis au Palais du Peuple à Conakry par le Ministère du Plan et de la Coopération Internationale à travers le Bureau d’Appui à la Coopération avec l’Union Européenne. L’objectif est d’informer les acteurs guinéens en général et les cadres du MPCI ainsi que les points focaux des ministères en particulier sur le Nouvel Instrument de Voisinage, de Coopération au Développement et de Coopération Internationale ; ainsi qu’à améliorer la qualité et la visibilité des interventions de l’UE dans le pays et leur intégration dans des approches sectorielles cohérentes coordonnées avec les autres partenaires. C’est le secrétaire général du ministère du MPCI qui a présidé la cérémonie.
Selon la directrice générale du bureau d’appui à la coopération avec l’union européenne, Mme Mariamba Kandé cet atelier résulte des différents échanges et concertations avec les pays bénéficiaires dont le but majeur est la maîtrise des outils de travail, notamment le nouvel instrument de financement de l’UE NDICI qui remplace le fond européen de développement : « Ce présent atelier est le préalable aux rencontres prévues dans le cadre du suivi de la bonne mise en œuvre des projets et programmes découlant des différentes conventions de financements signées par le gouvernement guinéen à travers le ministère du plan et de la coopération internationale. A la fin du FED et la suppression de la fonction d’ordonnateur national, cette direction reste le cadre idéal de coordination, d’accompagnement, d’échanges et de réflexion pour les structures nationales bénéficiaires des programmes de développement issus du partenariat avec l’UE. La mise en œuvre de ce nouvel instrument suscite des questions entre autres : comment faire pour que notre pays assume pleinement sa part d’engagement dans ce nouvel accord et en tirer un maximum de retombées positives pour le bonheur de nos populations ; comment travailler avec l’union européenne pour asseoir un véritable partenariat gagnant-gagnant fondé sur un dialogue constructif et permanent. Ces questions visent évidemment la problématique de suivi et de coordination entre la Guinée et l’UE. Le processus de planification, de programmation, de budgétisation et de suivi et évaluation demeure une réalité également dans ce nouvel accord. Cependant force est de constater que le gouvernement guinéen travaille pour faire face au nouveau paradigme de coopération » a-t-elle souligné.
De son côté, le chef de coopération, représentant de l’Union Européenne monsieur Juan José Villa Chacon a dit que les partenaires ont renforcé les engagements dans des domaines prioritaires dans ce nouvel accord. Il rappelle que : « Le 15 novembre dernier, l’UE et ses États membres ont signé avec les membres de l’organisation des États Afrique, des caraïbes et du pacifique (DEACP) un nouvel accord de partenariat qui sert de cadre juridique global à nos relations pour les vingt prochaines années. Cet accord qui succède à l’accord de Cotonou est dénommé accord de Samoa. L’accord s’applique provisoirement depuis 1er janvier 2024 et entrera en vigueur après ratification par toutes les parties. La négociation de cet accord a été longue et intense, tout en capitalisant sur l’expérience acquise de la mise en œuvre de l’accord de Cotonou. Des renseignements ont été tirés dans le but de produire des résultats mutuellement bénéfiques sur des questions d’intérêts communs dans le cadre d’un partenariat entre égaux. L’accord de Siamoa modernise considérablement la coopération et élargit la portée et l’ampleur des ambitions de l’UE et de l’OEACP en vue de mieux relever les défis actuels et à venir. Les partenaires ont renforcé leurs engagements dans des domaines prioritaires tels que les droits humains, la démocratie et la gouvernance, la paix et la sécurité, le développement humain, qui englobe la santé, l’éducation et l’égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que l’environnement, le changement climatique, le développement et la croissance durable, la migration et la mobilité. L’accord comporte également une dimension régionale et une structure de gouvernance nouvelle et renforcée, adaptée aux besoins de chaque région. Ce nouvel accord qui nous lie pour les vingt prochaines années représente également un changement de paradigme du point de vue financier. Le fonds européen de développement va disparaître progressivement au fur et à mesure que ses programmes seront clôturés. Désormais, les actions de partenariat et coopération avec l’OEACP sont financées par le budget de l’UE et par l’intermédiaire de l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (NDICI) » a-t-il souligné.
Quant au Secrétaire Général du ministère du plan et de la coopération internationale, Dr Mamoudou Touré il a au nom de la ministre du Plan et de la Coopération Internationale exprimé sa reconnaissance et sa satisfaction envers l’union européenne pour la mise en place de ce nouvel accord et leur soutien indéfectible à la Guinée pendant les moments de crise. Selon lui : « Les autorités de notre pays à leur tête le Général Mamadi Doumbouya ont instruit au ministère du plan et de la coopération internationale, notamment à madame la ministre de redynamiser l’axe de coopération entre la Guinée, les partenaires multilatéraux. Au nombre de ces partenaires multilatéraux, nous avons l’union européenne qui est un ensemble de pays de plus de 60 millions d’habitants. Pour mieux encadrer la coopération avec ce grand ensemble, la Guinée avec d’autres pays des Caraïbes et du Pacifique se sont entendus pour élaborer un document. Ce document initial a été élaboré en 1975. Ensuite, il y a eu un autre document qui a été élaboré qu’on a appelé l’accord de Cotonou, qui a été signé à Cotonou au Bénin. Et au terme de cet ancien accord il était question d’aller vers un nouvel accord pour continuer à guider la coopération à la fois dynamique et très fructueuse entre l’UE et la République de Guinée. C’est dans le cadre justement de la vulgarisation de ce document que le ministère du plan et de la coopération internationale à travers le bureau d’Appui à la Coopération avec l’Union Européenne a initié cet atelier pour justement partager la quintessence mais aussi les aspects stratégiques et des détails de ce nouvel accord pour permettre à notre pays de tirer profit de façon vraiment optimale de la mise en œuvre de cet accord à travers les projets d’investissements, à travers des projets prioritaires tels que la santé, l’éducation, la protection sociale mais aussi à travers d’autres secteurs stratégiques par le biais de projets structurants. Donc je suis heureux de constater qu’aujourd’hui que la Guinée avec tous les autres pays aussi bien les pays européens et les pays de l’OEACP sorte de cette période de transition qui a quand même flotter depuis 2020 jusqu’à maintenant pour aller vers un nouvel instrument qui va guider davantage notre relation de coopération pour le bénéfice des populations guinéennes. Ce document témoigne aussi l’amitié et la fraternité que nous entretenons avec l’Union Européenne dans le cadre du respect mutuel et d’un certain dynamisme. Au nom de madame la Ministre du plan et de la coopération j’exprime toute notre reconnaissance et notre satisfaction à l’Union Européenne à travers sa présence à toute épreuve pour aider les autorités à mettre en œuvre de politiques publiques mais aussi pour le fait qu’il soit aussi régulièrement à côté des populations, notamment pendant les périodes de crise tel que ce qu’on a connu récemment suite à l’incendie malheureux intervenu au niveau du dépôt de l’hydrocarbure de Kaloum » a conclu Dr Mamoudou Touré.
A rappelé que plusieurs institutions et départements sectoriels étaient représentés lors de cet atelier.
Tamba Bakary Sandouno pour www.lavoixdupeuple.info