Les responsables de l’entreprise Électricité de Guinée (EDG) étaient ce jeudi 03 août 2023 dans la Commune de Ratoma. Objectif, échanger avec les chefs quartiers de ladite commune sur les avantages des compteurs prépayés.
Au cours de cette rencontre d’informations et de sensibilisation, le directeur commercial de l’EDG, monsieur Mamadi Magasouba a d’abord rappelé que l’Electricité de Guinée est une affaire de tous les citoyens guinéens avant d’expliquer les motivations qui ont poussé cette société a l’installation des compteurs prépayés : « EDG, c’est l’affaire de tout un chacun. On doit se donner tous les mains pour que EDG puisse avancer et que tout le monde ait le courant à tout moment. On a jugé nécessaire de venir échanger avec les chefs de quartiers qui vont devenir nos relais auprès des populations pour voir comment ils peuvent nous aider à améliorer la qualité du service. La rencontre d’aujourd’hui a tourné autour des compteurs prépayés parce qu’on s’est rendu compte que certains de nos compatriotes par incompréhension ont commencé à faire de l’obscurité. On est obligé aujourd’hui de faire les compteurs prépayés parce qu’on n’a pas le choix. Beaucoup de quartiers se plaignent qu’ils n’ont pas de transformateurs ou encore, ils sont en panne. On s’est rendu compte que l’une des raisons pour lesquelles ces transformateurs tombent en panne, c’était la surconsommation. Les gens consomment mais ils ne payent pas le courant. On a décidé donc de mettre les compteurs pour que les gens maîtrisent leurs consommations. Le compteur prépayé n’a rien de différence qu’un compteur post prépayé. La seule différence est que le client paie avant de consommer. C’est un peu comme vos téléphones. Aujourd’hui les pass internet qu’on utilise on paie avant de consommer. Donc, c’est la même chose avec les compteurs prépayés. Il faut que les gens adhèrent pour qu’on puisse s’en sortir. C’est sur ces sujets qu’on a échangé avec les chefs de quartiers. Toutes les questions qu’ils ont posées pour éclairer leurs antennes, on a essayé de démontrer qu’il n’y a pas de différence entre un compteur prépayé et un compteur post payé. Dans la commune de Ratoma par exemple, moins de 20% des factures que EDG émet font l’objet de paiement des clients. Donc, vous prenez 100 clients, il y a moins de 20 clients qui viennent avant la date limite pour venir payer et vous avez 80 clients qui ne payent pas. On va désormais les laisser se gérer eux-mêmes. Celui qui a envie d’avoir le courant tout le temps, il va simplement utiliser l’énergie en fonction de ses moyens. Il va éteindre les appareils et les allumer quand il est à la maison. Les échanges ont porté sur ça et on va prendre certaines décisions comme le renforcement de la communication mais aussi le renforcement de la coopération entre les chefs des quartiers et les agents des zones dans la question de traitement de l’énergie » a-t-il expliqué.
De son côté, Mamadouba Bangoura, président du conseil de quartier de Lambagni pense que le manque de la communication entre EDG et la population est à la base de certains dysfonctionnements. Pour lui : « Mieux vaut tard que jamais. Il faut une large campagne de sensibilisation. Pour sensibiliser quelqu’un, il faut que le sensibilisateur soit bien informé et imprégné de la situation. C’est une bonne chose en soi et cela y va dans notre intérêt. Les compteurs prépayés, c’est comme nous sommes en train de gérer maintenant nos téléphones. Si on a nos compteurs prépayés, le père de famille prendra tout son temps de se rassurer que les appareillages sont débranchés avent de sortir. Si vous avez constaté partout maintenant là où les courants sont allumés parce que les gens ne savent pas ce qu’il y’a lieu de faire. Il y a certains qui payent correctement les factures et d’autres ne payent pas correctement. Mais si je sais que j’ai mis 50 000 fg et je sais que cet argent peut m’amener jusqu’où, je vais chercher à gérer ça à ce que les 50 000 -là finissent et je recharge encore le compteur. Moi je pense que c’est une très bonne chose. C’est la sensibilisation qui a fait défaut. Au départ les gens n’ont pas été informés. Au départ on voyait les gens sur les poteaux mais on ne savait rien. Les gens viennent nous dire qu’il ne faut pas accepter l’installation parce que ce n’est pas dans notre avantage. Aujourd’hui on a compris avec les thèmes techniques et des explications élémentaires qu’ils nous ont donné. On a compris que cela y va dans notre intérêt. Le courant est une denrée très nécessaire pour ne pas dire indispensable. A partir du moment qu’on a pu gérer nos téléphones on est capable de gérer nos compteurs prépayés. Même les familles démunies, le père de famille ou la mère de famille a un téléphone. Le courant est égal au téléphone. Ces compteurs sont venus pour aider nous les familles démunies. Vous avez 20 000 GNF, vous mettez et vous consommer ça. Ils nous ont dit qu’ils vont installer les points de recharge partout. C’est à l’avantage de toute la population. Si la sensibilisation est bien faite, la population va adhérer et si la population adhère, c’est une réussite », a soutenu le président de quartier de Lambagni.
Il est à rappeler que contrairement dans les communes de Kaloum, de Dixinn, de Matam et de Matoto, un compteur prépayé a été expérimenté devant les représentants des quartiers de la commune de Ratoma.
Tamba Bakary Sandouno pour www.lavoixdupeuple.info