Un opérateur économique a été assassiné à Kobaya par des inconnus dans la nuit du samedi 29 août à ce vendredi 30 août, aux environs de 3H du matin.
Interrogée l’épouse de défunt a raconté la scène. Aissatou Bobo Diallo, a déclaré ceci : « Nous étions couchés en pleine nuit quand on a entendu du bruit à la boutique. On s’est réveillés ensemble en sursaut. Après, mon mari a jeté un coup d’œil en appelant Mamadou Saliou (son frère). Mais il n’y a pas eu de réponse. Il m’a demandé de lui envoyer son téléphone pour appeler son frère. Je lui ai demandé de ne pas sortir. Mais en un laps de temps, les assaillants avaient pénétré l’intérieur. J’ai couru prendre les filles qui était couchées dans une autre chambre pour les emmener dans ma chambre. Mais aussitôt, je me suis rappelée que j’ai laissé mon époux. Ce dernier a toqué la porte, dès que j’ai ouvert, ils sont entrés.
Les assaillants m’ont dit d’apporter l’argent, je leur ai répondu qu’il n’y a pas d’argent dans la chambre. Quand ils ont insisté, je leur ai dit que l’argent se trouve à la boutique. Ils m’ont réclamé la clef. Entretemps, j’avais sorti le peu d’argent que j’avais gardé dans ma chambre. Soudain, un d’entre eux a dit : tire sur lui. C’est là qu’ils ont ouvert le feu sur mon mari, tous mes enfants étaient présents. Mon époux était arrêté près de l’armoire, c’est là qu’ils ont tiré sur lui. Il s’est écroulé sur la moquette. Après, un autre a dit de tirer sur moi, mais Dieu m’a sauvé. Mon mari est parti, paix à son âme mais je demande aux autorités de prendre des dispositions pour sécuriser la population », a-telle expliqué.
De son côté, le chef secteur de Kignifi, Mohamed Barry dit avoir été informé de la présence d’une dizaine d’hommes encagoulés portant des tenues militaires. Il a déclaré que : « C’est à 04h que quelqu’un m’a appelé et m’a informé qu’on a tué Elhadj Hassimiou. Je suis venu directement, mais il y avait assez de monde. J’ai interrogé le voisinage, certains m’ont dit que les assaillants portaient des treillis et étaient encagoulés. Quand ils sont venus, ils ont quadrillé tous les coins ».
Ibrahima Diallo