La prolifération des entrepôts frigoristes de poissons et de poulets ultra moderne des libanais impacts négativement les activités commerciales des femmes mareyeuses dans la préfecture de Siguiri. Les cinq entrepôts que détiennent ces libanais récupèrent l’essentiel du marché des poissons et des poulets. Ces femmes sollicitent l’appui du gouvernement pour booster leur activité.
La présidente des femmes mareyeuses de Siguiri, madame Iya Kouyaté sollicite une subvention de l’Etat, car selon elle : « Les libanais sont non seulement plus nombreux que nous, mais ils sont très riches et ils investissent beaucoup dans ce secteur. On n’est pas contre eux. D’ailleurs entre nous, il y a une bonne cohabitation. Ce que nous sollicitons auprès de nos autorités, c’est de nous assister à travers une subvention pour que nous puissions construire les entrepôts modernes » a sollicité la présidente au nom de ses consœurs.
Abordant dans le même sens, le président de l’association des propriétaires d’entrepôts de Siguiri, Issaka Diakité souligne le manque de moyens de transport pour transporter ces produits : « Nous souffrons beaucoup dans ce secteur car il y a un grand changement. La prolifération des entrepôts peut apporter du bonheur mais chez nous c’est le contraire. Ce sont les expatriés libanais qui détiennent désormais le marché. Le paradoxe est que ces produits halieutiques ne viennent plus de Conakry. Ils sont importés du Sénégal et de la Mauritanie. Et nous, on n’a pas les moyens de transport » s’est lamenté le président.
Tamba Bakary Sandouno pour www.lavoixdupeuple.info