Oui nous avons tous été émerveillés par certaines réformes et rénovations faites et en cours par la nouvelle équipe dirigeante de l’hôpital régional de Kankan depuis sa prise de fonction en février 2021. Patients, Personnels soignants, curieux tous avaient salué et continuent d’ailleurs à apprécier ces beaux paysages que nous offrent désormais la plus grande structure sanitaire de la Région. Mais sauf que derrière ces chantiers et travaux se cachent des maux qui minent et gangrènent nombre de services en Guinée. Il s’agit entre autres de la corruption, la surfacturation, l’octroi des contrats sans appels d’offres, les présumés détournements, la non-conformité entre les prix affichés au tableau et la réalité sans omettre le favoritisme pour ne citer que ceux-là. Une situation imputée à la Direction avec à sa tête Docteur Fareimba Camara Ophtalmologue qui continue de porter deux casquettes au sein de cet hôpital. Du 16 février date de son installation en qualité de Directeur Général jusqu’à nos jours, il est ce médecin qui occupé non seulement le poste du Chef service ophtalmologue et celui du DG. Hormis cela, il continue à servir dans sa clinique privée en tant que Fondateur, Directeur et PDG sise au quartier Sinkefra. Des sources sures nous révèlent que Dr Fareimba y continue de faire certaines interventions là-bas. Soit on est Directeur de l’hôpital où on s’occupe tout simplement de son entreprise. Vous me direz qu’il n’est pas seul dans cette situation. Ok mais c’est un cumul de fonction qui est loin d’être conforme.
Hôpital Régional rattrapé par la mauvaise gestion
Pour illustrer cet état de fait, il y’a près d’un mois une mission d’inspection nationale y était passée. Au cours de leur immersion, des cas surfacturation et la mauvaise procédure dans la passation des marchés avaient été détectés. Chose qui aurait même précipité le départ du Directeur Général pour Conakry où il a été rappelé d’urgence pour des besoins d’explications.
Cette thèse de corruption a été constatée également par l’agence nationale de la lutte contre la corruption qui dans sa récente mission d’inspection conduite a descellé des anomalies notamment au niveau de la non-conformité des prix de la prise en charge affiché au tableau de bord et ce qui se passe sur le terrain. Une équipe locale de cette agence est d’ores et déjà sur pied afin de mener le contrôle. Le Comptable principal avec qui j’ai pris langue avait reconnu cela mais en précisant que « c’était juste un niveau du laboratoire où les prix n’étaient réactualisés » s’est défendu Issa Diallo. Sauf que cet argument est loin de la vérité. Pour s’en convaincre il suffit juste d’interroger les patients ou l’on se transforme en patient. Après la prise du carnet à 10 mille francs guinéens, une somme de 20 mille francs guinéens est demandée par les agents de santé dans de nombreux services de l’hôpital. Le comble de produit généralement au bloc opératoire où les prix de discuteraient avec le chirurgien.
Des stagiaires « éternels » insatisfaits et impayés
À l’hôpital régional de Kankan difficile d’être stagiaire et très pénible d’avoir un statut de contractuel. Oui avec les différentes écoles de santé de la ville, nombreux sont ces élèves diplômés qui se dirigent vers cet hôpital pour apprendre et pratiquer leur notion apprise. Mais là, ils sont confrontés à d’autres réalités. En principe, le stage est d’une durée de 3 mois renouvelable une fois. Ce qui n’est pas le cas à l’hôpital régional de Kankan. Des stagiaires qui ont osé se confier à nous affirment avoir fait des années sans prime et sans être contractualisés. Ceux qui perçoivent des primes, reçoivent la modique somme de 50 mille francs guinéens à chaque 3 mois. Triste réalité ! Pourtant l’hôpital est subventionné et la recette journalière varie de 16 à 20 millions de francs guinéens par jour. Faites-vous même le calcul sur 365 jours.
Certes des réformes sont annoncées par cette Direction mais force est de constater et de dire qu’à l’hôpital régional de Kankan, nombreux sont des travailleurs qui dénoncent une gestion opaque de la part de la Direction particulièrement le Directeur Général Dr Fareimba Camara. Comme pour dire que cette structure est belle par l’infrastructure mais « pourrie » à l’intérieur.
Affaire à suivre !!!
Mohamed Slem Camara, Journaliste basé à Kankan