Deux ans, aujourd’hui, jour pour jour que notre regretté Hamed Bakayoko, l’ami de chacun, le frère de tous nous a laissé dans les ténèbres de la vie pour briller à la lumière de la mort, dans l’éclat de souvenirs inoubliables. Il ne nous empêchera pas de pleurer notre sort, de nous apitoyer sur nos fragilités, de souffrir du vide de son absence, de sombrer dans sa nostalgie. Lui, qui aimait tant la vie, sourire aux autres et leur ouvrir ses bras et son cœur, aurait sans doute éprouvé dans son humanité profonde, un sentiment de culpabilité de nous voir si tristes, perdus et inconsolables à cause de lui. S’il nous a unis dans l’effort d’être heureux, quoi qu’il nous arrive, de ne pas avoir peur des malheurs des épreuves, il ne peut se résigner à ce que la mort nous déchire et sépare de lui. Parce qu’il sait que c’est notre avenir à tous, que c’est un mur infranchissable, un destin inévitable.
La mort est une nouvelle vie tandis que la vie est une lente agonie. Le temps est notre hantise, l’oubli est notre véritable tombe. L’Amour nous offre l’éternité en nous gardant dans les cœurs, en nous gravant dans les mémoires. Yolande Bakayoko, ses enfants, ses proches, les compagnons, amis et alliés de sa famille ont adopté Hambak pour la vie et contre la mort qui est l’ombre de nos vies.
Tibou Kamara, ancien ministre et porte-parole du gouvernement