Une entité qui porte le nom « RIME FONDATION » aurait arnaqué plusieurs centaines de jeunes guinéens et étrangers, en Guinée à des millions de francs guinéens. Le siège de ladite fondation était situé à 200 mètres de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, dans la Commune urbaine de Sonfonia en haute banlieue de Conakry.
Gérée par dame par Manty Diabaté, les responsables ‘’fictifs’’ ont fait ‘’des propositions d’achats de motos à des prix défiants toute concurrence sur le marché guinéen. Mais, à conditions que les clients paient une avance qui variait d’un million cinq cent mille de francs guinéens (1 500 000 GNF) à cinq millions de francs guinéens (5 000 000 GNF), selon la moto souhaitée par chaque client’’.
Parmi les victimes de cette ‘’arnaque’’ en pleine journée et avec des contrats dûment signés, figure Laye Doumbouya, un jeune étudiant résident au quartier Hamdallaye, dans la commune de Ratoma. Il s’est confié à notre rédaction et raconté ceci. « Je me nomme Demba Kerfalla, étudiant en économie à l’Université la Source. Tout est parti lorsque j’ai vu une page sur facebook où c’est écrit RIM Fondation, et qui est en train d’aider les gens, surtout les étudiants, à avoir des motos en moins de deux semaines. Aussi, à des prix abordables, et que le client ne paiera que l’avance seulement et à moins d’un mois la moto sera à sa disposition et il pourra rembourser le reste de l’argent. Donc, cela m’a intéressé, j’ai cherché à connaître leur siège, où j’ai payé une avance de 2 millions cinq cent mille, un délai de 4 semaines m’a été donné. Maintenant, lorsque ce délai est arrivé, je me suis rendu au siège, pour prendre ma moto. A ma grande surprise, avant de bouger chez moi, j’ai appelé le numéro, qui n’était pas joignable, je me suis connecté sur facebook, leur page était supprimée, le groupe WhatsApp des clients désactivé. Malgré cela, je me suis déplacé pour aller à leur siège. Et là bas également, j’ai trouvé que le siège était fermé, il était situé à l’immeuble Opéra. J’ai rencontré le bailleur, qui m’a dit que cette fondation leur doit un mois d’arriéré. Je ne suis pas seul dans cette situation, plusieurs centaines de jeunes ont été aussi victimes, c’est pourquoi, nous sommes à la recherche de la dame Manty Diabaté, parce que c’est elle qui a notre argent ; c’est avec elle que nous avons signé les documents de contrats. Donc, aux autorités et toute personne de bonne volonté de nous venir en aide afin de retrouver ces arnaqueurs » a-t-il raconté.
Effectivement, Laye Doumbouya n’est pas le seul à être arnaqué, certains jeunes ont confirmé avoir été victime de la même manière. Outre ceux-ci, d’autres parents avaient mobilisé de l’argent et devraient accompagner leurs frères pour les premiers versements, entre temps l’alerte a été lancée suite au premier témoignage à travers notre reporter.
A l’immeuble où se trouvait le siège de cette fondation ‘’fictive’’, reste toujours fermé. Aucun numéro n’est jusque-là joignable.
Oumar M’Böh