Longtemps absent sur la scène de la situation socio-politique en cette période de transition, le Coordinateur de la plateforme Citoyen pour la République (CPR), Abdourahamane SANO a décidé de briser le silence. C’est pourquoi, il a animé ce jeudi, 04 janvier 2024, une conférence de presse au siège de cette plateforme sis au quartier Kipé, dans la Commune de Ratoma, à Conakry. L’objectif était de donner son point de vue vis-à-vis de la conduite de la transition, sous le CNRD que dirige le colonel Mamadi Doumbouya.
Selon l’ancien coordinateur du front national pour la défense de la constitution (FNDC) : « Tous les signaux indiquent que les militaires ont dû mal à quitter. Le CNRD, apparemment, les signaux qu’ils donnent nous indiquent qu’ils veulent rester au pouvoir parce qu’on a aucune visibilité. Il y a très longtemps que les actes qui se posent concouraient déjà à cela même si l’opinion, les observateurs et les acteurs aussi faisaient semblant de ne pas voir ce qui développait. Mais de plus en plus, on est tous en train de se rendre compte parce que la junte a donné un délai de 3 ans, la CEDEAO s’est accommodée à cela. Maintenant, nous allons vers la fin de ces 3 ans, ils ont déroulé un chronogramme on est vers la fin. Et cette fin là, tout le monde s’attend la traduction de ce qui avait été promis. Mais de plus en plus, on voit que les choses déjà faites ne nous permettent pas le respect de cet engagement. Donc, la conclusion qu’on peut tirer de cela, c’est qu’il n’y a pas une réelle volonté politique de sortir de cette transition à travers des élections qui pourraient être contestées mais qui permettraient d’avoir un pouvoir légal. Mais lorsqu’on a tendance vers ce genre de situation c’est dangereux », a-t-il déploré.
Très engagé dans ses convictions, Abdourahamane SANO en appelle à tout un chacun a préservé sa dignité face à la force : « Ce que je puisse dire à tous, il ne faut pas qu’on accepte que quelqu’un confisque notre liberté, c’est notre dignité. Il ne faut pas qu’on accepte que les gens, surtout, lorsqu’on veut le faire par la force. Si on perd cela, alors la vie n’a plus de sens », a lancé, Coordinateur du CPR.
M’Böh Oumar