L’ONG ACCORD-Guinée a officiellement lancé, ce vendredi 6 septembre 2023, à Conakry le projet de formation sensibilisente des élus locaux, des services de l’État en charge de la gestion foncière, les chefs traditionnels et les propriétaires terriens sur les textes juridiques nationaux et internationaux. L’atelier se tient dans un espace hôtelier de la place à Conakry.
Selon les organisateurs, cet atelier de formation de deux jours, vise à renforcer le dialogue multi-acteurs pour une gouvernance foncière et environnementale responsable en Basse-Guinée. Elle a été lancée par le représentant de madame la gouverneure de la ville de Conakry.
C’est dans le cadre de la mise en œuvre des activités afin d’atteindre ses objectifs, que ACORD a organisé ces séances de formation sensibilisente à l’intention de 300 personnes représentant les élus locaux, les services de l’Etat en charge de la gestion foncière, les chefs traditionnels et les propriétaires terriens. Les thématiques prévues à cet effet sont entre autres : les textes juridiques internationaux (Directive Volontaire, pacte international sur les droits économiques, socio-culturels…) et nationaux (codes des collectivités locales, code minier…).
Cet atelier de formation a été lancé par le représentant de madame la gouverneure de la ville de Conakry.
Pour lui, cet atelier est une opportunité de trouver une solution qui réussira à mettre en cohabitation ces différentes activités sans qu’il ait des heurts contre les populations souvent victimes.
« C’est vraiment une opportunité pour nous la ville de Conakry et les collectivités. Parce que c’est l’essentiel de nos préoccupations ici. L’occupation pour la plus part irrationnel des domaines de l’État. Et nous, c’est des conflits qui sont récurrents et quelque fois même, quand il y a des projets de l’État, il est très difficile de dégager les espaces concernés pour la mise en application desdits projets. Et nous, au niveau de la ville de Conakry, nous devons à la population des routes dégagées, des trottoirs dégagés mais le faites que l’informel qui domine, vous allez trouver un peu partout, les lieux en question sont occupés par les activités de commerce, par les activités de potagers parce que aussi c’est les petits moyens que les populations ont à la base pour survivre. Et nous aussi, devons vraiment nous acquitté de notre devoir, celui de libérer les voix. »
Il poursuit son intervention tout en précisant ainsi, que leur équipe qu’ils ont mise en place dans le cadre de l’exécution de leurs activités sur le terrain notamment les deguerpissements des occupants illégaux rencontre souvent des problèmes. « Pourtant ce que nous faisons, c’est pour mettre à l’aise la population de Conakry. Et en dehors de ça, cet atelier s’intéresse à des questions purement minières. Vous savez quand des populations ont vécu sur des espaces des années et des années, qui vivent de l’agriculture, qui vivent de l’élevage, mais s’il faut les déplacer pour donner la prééminence aux activités minières, c’est une très bonne chose pour l’économie du pays. Mais aussi, il ne faut pas oublier que ces populations doivent continuer à vivre de leurs activités agricoles et pastorales. »
Ce projet selon les organisateurs sera mise en œuvre dans le Grand Conakry, notamment dans les préfectures de Boffa, Dubréka, Coyah et les cinq (5) communes de Conakry, qui bénéficient des renforcements de capacité. Le projet est une initiative du gouvernement guinéen à travers le ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire chargé de la récupération des domaines spoliés de l’État, financé par le PBF (Fonds de consolidation pour la paix), et mise en oeuvre par le consortium.
« Cet atelier donc que ACCORD organise, voudrait amener à tous ces acteurs au niveau local, les élus locaux, les services techniques disons les chefs traditionnels et même les propriétaires terriens s’approprient donc de ces textes et qu’ils soient en mesure de faire le plaidoyer à la clôture de ce projet. »
Ce qui selon Ousmane Bangoura analyste communication pour le fonds pour la consolidation de la paix (PBF) attire leur attention en tant que premier partenaire pour la prévention et la gestion des confits.
« C’est pour cela nous saluons cet atelier qui démarre aujourd’hui en faveur de ces représentants locaux au niveau de la région de Conakry, Coyah, Dubréka et de Boffa. Ces élus locaux par ce que c’est sont des portes voix au niveau les plus éloignés de la Guinée. Donc, s’ils sont briefés, s’ils connaissent ce qu’ils font, s’ils connaissent les réglementations juridiques dans le secteur foncier, cela ne fait que faciliter leur contact avec les populations directs parfois, qui sont analphabètes, parfois qui ne comprennent pas forcément les textes juridiques à plus forte raison leur interprétation. Mais, si les autorités qui sont les garants de ces lois là connaissent ces lois et savent bien les interpréter, cela va les permettre de faciliter les coopérations avec les populations les plus éloignées et de facto prévenir et de gérer les conflits dans le secteur foncier. »
Oumar M’Böh pour www.lavoixdupeuple.info