Le 23 octobre dernier, l’ONG Action Mines Guinée a organisé une cérémonie d’échanges et de débats à Conakry. Cette rencontre avait pour objectif, présenter le rapport d’évaluation de transparence des entreprises minières en République de Guinée en termes de publication des données, à la presse et aux ONG.
C’est suite donc à une évaluation allant du 25 mai au 29 juin 2020, publié en Avril 2021, que l’ONG a organisé cette cérémonie. Selon leur rapport, sur dix entreprises minières évoluant en Guinée seulement la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), Guinée Alumina Corporation (GAC), Bel-Air et la Société Minière de Boké (SMB) qui disposent des sites internet de communication.
Le président Exécutif, Amadou Bah est revenu sur les l’objectifs de leur organisation : « C’est de rappeler aux autorités et aux partenaires minières, le niveau de publication des données des institutions étatiques de gouvernance du secteur minier notamment le Ministère des Mines et la Géologie, l’Agence nationale d’aménagement des infrastructures minières, la société Guinéenne de patrimoine minier sur la publication des entreprises minières, conformément aux prescriptions légales guinéennes. Parce que l’information est centrale pour une gouvernance » a-t-il rappelé
Pour Amadou Bah : « Le processus a commencé en 2020, chaque année, nous publions un rapport sur la publication des données des entreprises minières. Cette initiative permet aux citoyens de savoir ce que les entreprises minières ont payé aux structures étatiques mais aussi ce que les régies financières déclarent avoir reçu des entreprises. S’il y a un écart, qu’il soit justifié pour qu’on sache si l’audition a été faite au niveau de l’Etat, ou un non payement » a-t-il justifié.
En termes de résultats, le rapport indique que dix entreprises minières en phase d’exploitation ont été visées par cette évaluation. L’un des critères fondamentaux était d’avoir un site internet ou une plate-forme numérique de publication des données. Sur cette base, à la date couverte par l’évaluation, seulement quatre d’entre elles, ayant un site internet ont été prises en compte. Ce sont par ordre décroissant, la CBG, GAC, Bel-Air et la SMB. Les six autres n’ont pas de sites internet pour leurs projets en Guinée.
Après l’évaluation, l’ONG Action mines Guinée a fait des recommandations aux entreprises minières : les documents contextuels (rapports financiers, rapports d’activités, chiffres d’affaires, nombre d’employés,…) ou tout autre document officiel susceptible de fournir des informations utiles à la compréhension du projet, les informations axées sur la mise en œuvre du contenu local, le plan de surveillance de lutte contre la corruption (art 156 code minières).
Pour les entreprises qui n’ont pas de sites internet pour la communication, l’ONG les invite à créer un site web d’informations dédié à son projet pour faciliter l’accès à l’information sur ses activités conformément aux bonnes pratiques et aux atteintes légitimes du citoyen guinéen.
Saliou Bailo Diallo