Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont fermement dénoncé l’enlèvement, survenu le 29 septembre à N’Zérékoré, d’Elhadj Adama Keïta, âgé de 75 ans. Selon leur déclaration, l’homme a été enlevé à son domicile par des individus cagoulés, soupçonnés d’agir sur ordre de la junte au pouvoir.
Ce rapt intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les autorités militaires et les voix critiques de la diaspora guinéenne. Le fils d’Elhadj Adama Keïta, résidant à l’étranger, est un opposant notoire au régime du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Les FVG estiment que le vieil homme est pris en otage en représailles aux dénonciations publiques de son fils.
« Ce kidnapping odieux révèle une nouvelle étape dans la dérive du CNRD : lorsque la junte ne parvient pas à faire taire les voix dissidentes à l’étranger, elle s’en prend lâchement à leurs proches restés en Guinée », ont déclaré les Forces Vives.
Elles accusent la junte de franchir un seuil dangereux, en s’attaquant non seulement à la liberté d’expression, mais aussi à la dignité humaine. L’enlèvement d’un homme âgé et souffrant est qualifié d’acte cruel et inhumain par la coalition d’opposition, qui tient les autorités actuelles pour entièrement responsables de son sort.
Les FVG exigent la libération immédiate et sans condition d’Elhadj Adama Keïta, tout en appelant à une mobilisation nationale et internationale contre les atteintes aux droits humains en Guinée.
« Aucun chantage, aucune brutalité, aucune humiliation ne viendra à bout de la volonté du peuple guinéen de recouvrer tous ses droits et libertés », conclut la déclaration.
Cette affaire intervient alors que la situation sociopolitique en Guinée reste marquée par des arrestations arbitraires, des restrictions des libertés fondamentales et une opposition croissante à la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’État de septembre 2021.
Abou Camara