Le gouvernement guinéen, à travers le ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, a procédé ce mercredi 3 décembre 2025 au lancement des travaux des 72 heures du Handicap, organisées sous le thème : « Promouvoir des sociétés inclusives pour les personnes en situation de handicap afin de favoriser le progrès social ».
La cérémonie, présidée par le Premier ministre Amadou Oury Bah et plusieurs membres du gouvernement, s’est tenue au chapiteau Bay Issa, en présence de milliers de personnes vivant avec un handicap.

Ces 72 heures consacrées à la valorisation et à la défense des droits des personnes handicapées témoignent, selon les autorités, de la volonté politique d’inscrire l’inclusion au cœur des priorités nationales.
« Portées par la préoccupation d’intégrer les personnes et entités souvent marginalisées, les autorités ont ajouté une dimension transversale aux cinq piliers de la vision de développement national Simandou-2040 », a rappelé Charlotte Daffé, ministre en charge du département.
« Ce sixième pilier fait de l’inclusion sociale une valeur sûre. L’exclusion limite la participation, aggrave la pauvreté et compromet le bien-être. Pour les personnes handicapées, elle se traduit par des niveaux d’éducation plus faibles, des taux de pauvreté plus élevés, ainsi que par la stigmatisation et les violences. Les enfants handicapés sont quatre fois plus susceptibles d’en être victimes », a-t-elle ajouté.
Face aux autorités, les enfants, jeunes, hommes et femmes en situation de handicap ont profité de l’occasion pour exprimer leurs préoccupations. Malgré les efforts entrepris, ils disent continuer de faire face à la discrimination, à l’exclusion et à des obstacles persistants dans l’accès à leurs droits fondamentaux.
Leur porte-parole, Moustapha Kaba, non-voyant, a plaidé pour : l’application effective et rapide de la nouvelle loi sur le handicap, avec des textes d’application réalistes ; un meilleur accompagnement des familles pour l’accès à l’éducation et aux soins ; l’intégration obligatoire de l’accessibilité dans les normes de construction des bâtiments publics ; la lutte contre l’exploitation des enfants contraints à la mendicité.
Ces préoccupations semblent avoir retenu l’attention du chef du gouvernement. « Notre système éducatif n’est pas encore préparé. Il est donc nécessaire d’engager, de manière concertée avec les ministères concernés, les démarches pour créer des écoles spécialisées et former des encadrants adaptés aux besoins des enfants souffrant d’un handicap », a déclaré le Premier ministre Amadou Oury Bah.
La cérémonie s’est achevée par la remise de satisfécits à plusieurs personnes handicapées ayant excellé dans leurs domaines d’activité.
Abou Camara









