La Direction Nationale de la Réforme Administrative (DNRA) a tenu ce vendredi 17 octobre, un atelier de validation du rapport diagnostic de l’administration guinéenne. Il s’inscrit dans le cadre de l’élaboration du Programme de Réforme de l’Etat et de Modernisation de l’Administration Publique (PREMAP).
Cette rencontre tenue à Conakry a été présidée par le Premier Ministre Amadou Oury Bah, en présence du Ministre du Travail et de la Fonction Publique, de plusieurs membres du gouvernement, des cadres de l’administration, de représentants d’institutions et d’experts nationaux et internationaux.
Ce diagnostic, fruit de huit (8) mois de travaux à travers tout le pays a permis d’identifier 22 dysfonctionnements, rangés en deux groupes : dysfonctionnements institutionnels et organisationnels.
Dans son discours, Amadou Oury Bah a salué le travail réalisé par la DNRA et ses partenaires techniques, avant de réaffirmer la volonté du Gouvernement de réformer l’administration Publique guinéenne pour la rendre plus performante et efficace.
« Notre administration est appelée à être rénovée, à changer d’esprit pour être un esprit allant dans le sens de la mutualisation des talents, des compétences, pour servir le but commun à atteindre (…). L’économie d’un pays ne peut pas prospérer si cette économie n’est pas adossée à une administration publique efficace, efficiente, objective », a déclaré le Chef du Gouvernement avant de souligner l’importance des ressources humaines au sein de l’administration : « La principale ressource qui permet à un pays d’avancer, c’est la qualité de sa ressource humaine. On peut avoir tout l’or du monde, on peut avoir toutes les ressources minières dans notre pays, si nous n’avons pas une meilleure capacité d’utiliser de manière optimale les ressources humaines dont nous disposons et dont il faut renforcer les compétences et les efficacités, c’est comme si on jette toute notre richesse par la fenêtre. La Guinée change, nous devons changer. Nous devons adapter nos administrations aux objectifs que nous voulons ».
Concluant ses propos, le Premier Ministre a indiqué que ce diagnostic permettra de trouver des pistes de solution pour améliorer les capacités de l’administration guinéenne.
Pour le Ministre du Travail et de la Fonction Publique, ce diagnostic est une étape clé du processus d’élaboration du PREMAP.
Selon François Bourouno, ce programme va repenser le fonctionnement des institutions et l’organisation de l’administration publique guinéenne.
« C’est à cet effet que nous avons mobilisé une équipe d’experts qui ont travaillé pendant 8 mois, pour poser de bonnes questions aux guinéens à tous les niveaux, dans toutes les régions, aux acteurs, aux partenaires, la société civile, les autres partenaires sociaux. La réponse à ces questions a permis d’élaborer ce rapport qui a permis de présenter principalement 22 problèmes qui pénalisent le bon fonctionnement de notre administration publique », a dit le Ministre du Travail et de la Fonction Publique.
Plus loin, François Bourouno mentionne que le diagnostic a permis de faire des orientations stratégiques afin de moderniser l’administration publique guinéenne.
« Et partant de ce diagnostic, il y a une projection vers l’avenir qui est faite. Et pour cela, il y a des orientations stratégiques qui ont été formulées autour de sept (7) axes stratégiques qui vont constituer le Programme de Réforme de l’Etat et de Modernisation. Nous avons une réorganisation du cadre institutionnel, il y a le développement du capital humain de notre administration publique, il y a la problématique de la modernisation de l’administration, la gestion publique et la réforme de la gestion budgétaire. Il y a également le développement local qui doit être repensé avec la prise en compte de la participation citoyenne et l’inclusion, etc… », a ajouté le Ministre du Travail et de la Fonction Publique.
A travers cette initiative pilotée par la DNRA, la Guinée réaffirme sa volonté d’engager une réforme profonde de son administration publique, dans la logique de Refondation de l’Etat prônée par les autorités de la Transition.
Sadjo Bah