Initié par le Conseil National de la Transition (CNT), organe législatif avec l’appui technique de l’USAID à travers NDI et IFES, et le soutien du gouvernement de la Transition, les travaux du symposium sur le constitutionalisme guinéen ont pris fin ce mercredi 22 février 2023, à l’hôtel Riviera à Conakry après deux jours d’intenses travaux. C’est le Premier Ministre Chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou qui a présidé la cérémonie de clôture.
Le président du CNT-Guinée, Dr Dansa Kourouma a dans son discours de clôture, remercié le gouvernement à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya, les partenaires techniques et financiers qui ont bien voulu accompagner la tenue dudit forum, les experts nationaux et internationaux et l’ensemble des participants pour la qualité de leurs contributions. Au nom des conseillers nationaux, il dit être satisfait des résultats des travaux, et que les recommandations issues de cette rencontre seront prises en compte pour mener à bien ce processus : « Il y a eu beaucoup de soubresauts, beaucoup d’échanges et d’hésitations. Mais grâce à la persévérance des conseillers nationaux et de la volonté de nos partenaires et le soutien indéfectible du président de la transition et de son gouvernement, nous sommes au terme de ce symposium sur le constitutionnalisme, premier du genre. Je peux vous dire sans abuser que le Conseil national de la transition que j’ai l’honneur et le privilège de diriger est satisfait quant à la qualité de vos contributions. La Constitution qui sera élaborée par le CNT doit s’adapter aux réalités du pays, une constitution qui doit imposer aux hommes les meilleures conduites dans la société. Comme l’a dit monsieur le Président de la Transition, il ne s’agira pas de faire une constitution du copier-coller, non pas aussi une constitution faite pour un homme politique ou scientifique ; mais une constitution qui rassemble et crée des conditions globales dans le cadre du développement durable du pays… ce qu’il faut ajouter est que nous ne devons pas nous préoccuper à la notion de temps, parce que si le temps court derrière nous, on risque de faire un mauvais travail, la conscience aidant, nous allons assumer cette responsabilité dans le respect des engagements » a-t-souligné.
Auparavant, le conseiller national Jean Paul Kantabadouno a rappelé le contexte dans lequel s’est tenu ce symposium qui a connu la participation des experts nationaux et internationaux, dont l’objectif est selon lui : « de renforcer les capacités des conseillers nationaux du CNT et des acteurs sociopolitiques pour un retour réussi à l’ordre constitutionnel. Il a été question donc, de revisiter l’historique constitutionnelle de la République de Guinée depuis 1958, notamment les contextes et conditions d’élaborations des différentes constitutions guinéennes depuis cette date, ont été présentées et analysées. Aussi, les lacunes constitutionnelles ont été identifiées, examinées, chose qui a permis d’aboutir à des enseignements pertinents… Les participants ont été invités à poursuivre les réflexions approfondies sur certains sujets notamment liés aux organes de gestion des élections, aux modes scrutins, au système de partis » a-t-il rappelé.
Pour sa part, l’expert Babacar Kanté venu du Sénégal pour prendre part aux travaux a au nom des participants et ses collègues experts dit qu’il a été question pendant ces deux jours : « d’accompagner techniquement la Guinée afin de mettre en place une méthodologie qui permettra d’apporter la solution la moins mauvaise, pour sortir de cette transition. Et le rapport synthèse des travaux contient la matière en termes d’orientation d’un pays dans ce cadre. Nous experts, notre travail n’a pas consisté à nous intéresser aux questions d’ordre politique ; il ne s’agit pas de rédiger la constitution à la place des populations, ce n’est pas la vocation des experts » a-t-il précisé avant d’exprimer toute sa satisfaction et formuler des prières et bénédictions pour l’entente et le dialogue inter-guinéens.
Les regards sont désormais tournés vers le conseil national de la transition (CNT), qui a la lourde charge de conduire les débats d’orientation sur la suite du processus de l’élaboration du projet de la nouvelle Constitution guinéenne.
Déjà, il est question : « d’élaborer ensemble une Constitution qui nous rassemble et qui nous ressemble ; une constitution prendra en compte toutes les préoccupations des populations » a dit en substance Dr Dansa Kourouma.
Oumar M’Böh