La capitale guinéenne abrite, du 6 au 10 octobre, la conférence annuelle 2025 des Boursiers du programme régional Dialogue Politique en Afrique de l’Ouest (PDWA), initié par le bureau régional de la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) basé à Abidjan.
Placée sous le thème : « Jeunesse africaine et développement durable », cette rencontre vise à promouvoir l’engagement civique et politique des jeunes dans la sous-région.
Cette conférence constitue une plateforme d’échanges, de formation et de réseautage dédiée aux boursiers de la KAS, originaires du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Togo et du Liberia.
Elle leur permet de renforcer leurs capacités, de partager leurs expériences, mais aussi de développer des stratégies pour contribuer de manière significative au développement de leurs communautés respectives.
Avec plus de 200 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique est le continent le plus jeune du monde. En Afrique de l’Ouest, plus de 60 % de la population à moins de 25 ans. Ce potentiel démographique constitue à la fois une opportunité et un défi majeur, notamment en matière d’emploi, d’éducation et de gouvernance.
Dans ce contexte, le rôle de la jeunesse dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) est crucial. La conférence vise ainsi à encourager une implication active des jeunes dans la définition et la mise en œuvre des politiques publiques.
Lors de son intervention, Kevin Anvo, représentant de la KAS, a souligné l’importance de cette initiative à quelques semaines du Mois de la jeunesse africaine, célébré par l’Union Africaine. « Comme chaque année, nous sommes réunis pour réfléchir, partager nos idées et enrichir nos visions respectives afin de construire ensemble un avenir durable pour l’Afrique », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le coordinateur régional du Réseau Alumini PDWA, section Guinée, a exprimé sa fierté d’accueillir pour la première fois cette conférence à Conakry depuis l’adhésion de la Guinée au programme en 2020.
« Je remercie la KAS pour sa confiance et son engagement continu en faveur du dialogue politique et du leadership des jeunes en Afrique de l’Ouest », a-t-il ajouté.
Au-delà des discours, cette rencontre met en lumière des initiatives concrètes portées par des jeunes leaders ouest-africains. À titre d’exemple, le EcoTecLab au Togo transforme les déchets électroniques en opportunités économiques, tandis que de jeunes entrepreneurs ghanéens développent des solutions de numérisation agricole pour soutenir les producteurs ruraux.
En Guinée, le Réseau Alumini PDWA a récemment organisé des dialogues autour de l’inclusion électorale et de la gestion durable des ressources naturelles, en partenariat avec des institutions locales et internationales.
« L’Afrique n’a pas besoin de spectateurs, mais de bâtisseurs », rappelait un ancien boursier de la KAS. Un message qui résonne avec force durant cette conférence.
De son côté, le représentant le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Kalil Aïssatou Keita a encouragé les participants à s’impliquer pleinement dans les débats. « Je vous invite à suivre cette rencontre avec la plus grande attention et à poser toutes les questions nécessaires pour mieux comprendre les enjeux liés à la jeunesse africaine, qui peine parfois à rimer avec développement », a-t-il affirmé.
Cette conférence se veut ainsi bien plus qu’un simple cadre de réflexion : elle ambitionne d’être un véritable catalyseur d’actions, en plaçant la jeunesse au cœur de la transformation durable de l’Afrique de l’Ouest.
Abou Camara