C’est une révélation surprenante qu’a annoncé le premier président de la Cour des Comptes de Guinée, Fodé Kanté.
Au sortir d’une rencontre d’échanges mardi 12 mars 2024 avec le nouveau premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah avec ses collègues de l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et de Promotion de la Bonne Gouvernance et du Vérificateur Général de Guinée, le premier président de la Cour des Comptes, Fodé Kanté a déclaré ceci : « Nous avons signalé au Premier Ministre du fait qu’aujourd’hui la quasi-totalité des Comptables en activités n’ont pas été nommés par le Ministère de l’Economie et des Finances. Ensuite, ces Comptables doivent prêter serment devant la Cour des Comptes, parce que manipuler l’argent public engage des responsabilités. Malheureusement, cette condition n’est pas respectée. Je pense que cette rencontre a beaucoup d’importance pour la suite, parce que nous pensons qu’avec le premier ministre une solution pourrait être trouvée à ces questions-là » a-t-il espéré.
C’est le mercredi 17 janvier 2024, que le premier président de la cour des comptes a pris fonction. Dans son discours de circonstance à la tête de cette juridiction, Monsieur Fodé Kanté avait déclaré qu’une prise de fonctions suppose un premier regard sur son environnement professionnel, un premier état des lieux de l’ensemble des services et de leur interaction. « Cela nous permet de cerner les défis qui nous attendent et nous obligent après à unir nos intelligences et nos énergies pour les relever, dans l’intérêt exclusif du peuple de Guinée…D’accroître la visibilité de la Cour des Comptes : les travaux de la cour sont destinés en définitive aux citoyens, pour leur permettre de savoir comment les ressources publiques sont gérées ; contribuer à l’ancrage de la culture de reddition des comptes ; promouvoir une gestion publique performante ; renforcer le respect des normes et procédures conformes aux standards régionaux en matière d’audit et de contrôle de la gestion publique ; créer des cadres de concertations des corps de contrôle du pays ; initier des rencontres périodiques avec les membres du conseil national de la transition (…) ».
Affaire à suivre…
Oumar M’Böh