Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a décidé d’avancer la date des élections présidentielle et législatives au 23 novembre 2025, suite à une concertation ce vendredi 7 mars avec plusieurs partis politiques dans le but de trouver une solution à la crise politique qui secoue le pays. Cette annonce a été officialisée par un décret présidentiel, après une rencontre avec des formations politiques à Bissau.
Initialement, les élections étaient prévues pour le 30 novembre, comme l’avait annoncé M. Embalo le 23 février dernier. Cependant, face à la situation politique tendue, la décision a été prise de fixer la nouvelle date du scrutin au 23 novembre, dans l’espoir de faire avancer le processus démocratique et de rétablir un climat de stabilité dans le pays.
Lors de cette réunion, des partis proches du pouvoir ou de faible représentation étaient présents, mais la principale coalition d’opposition, Pai Terra Ranka, dirigée par Domingos Simoes Pereira, n’a pas pris part aux discussions. Cette coalition, qui a toujours contesté la légitimité de M. Embalo à la tête du pays, considère que le président actuel, investi le 27 février 2020 pour un mandat de cinq ans à la suite d’élections controversées, n’est plus le président légitime du pays.
La crise politique en Guinée-Bissau persiste depuis plusieurs années, et le pays, avec un passé marqué par des coups d’État successifs depuis son indépendance en 1974, se trouve à un tournant crucial. L’absence de consensus entre les différentes parties et les tensions politiques rendent incertain l’avenir de la stabilité du pays, malgré les efforts entrepris par le président pour organiser ces élections.
Le chef de l’État, qui s’est également déclaré candidat à un second mandat lundi dernier, cherche à renforcer son pouvoir et à répondre aux demandes de réformes politiques. Toutefois, la situation reste complexe et la population bissau-guinéenne attend avec impatience un processus électoral qui pourrait définir le futur politique de cette nation d’Afrique de l’Ouest.