La 4ème édition du forum du Mouvement Panafricain des Leaders (MPL) a été clôturé le mardi 20 décembre 2022 en Guinée Bissau. La cérémonie a été présidée dans la Salle des Congrès du Palais du Gouvernement par le Premier Ministre Chef du gouvernement, Nuno Gomes Nabiam en présence de plusieurs invités et des représentants des fédérations des pays membres de cette organisation panafricaine qui ont passé 6 jours à faire des activités inscrites dans l’agenda allant du 15 au 20 décembre 2022. Le thème choisi cette année est : « La Paix et la Sécurité en Afrique, la contribution de la jeunesse africaine ».
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Dans son discours de circonstance, le président du MPL Afrique, Landing Biaye après avoir remercié les autorités de la Guinée Bissau, justifié la raison du choix du thème.
Ci-dessous son discours intégral :
« Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement Son excellence Mr le Président de la Guinée Bissau, Umaru Cissoko Embalo, président en exercice de la CEDEAO d’avoir bien voulu nous faciliter cette organisation. J’en profite également pour remercier le premier ministre Mr Nunu Gomez d’avoir bien voulu rehausser par sa présence pour ce quatrième forum du MPL pour la Paix et la Sécurité malgré son agenda très chargé. Nous sommes honorés également chers invités de vous compter parmi nous. J’exprime ma profonde gratitude aux membres du bureau Afrique qui sont absents et étaient là dès le début de l’existence de ce mouvement, ainsi qu’aux différentes fédérations qui ont bravé le chemin pour être là et assister à la quatrième édition du forum MPL. Je remercie vivement le Peuple Bissau Guinéen de nous avoir gratifié de son hospitalité légendaire. Dans cet ordre d’idée, j’adresse mes vifs remerciements aux membres de MPL Guinée Bissau pour le précieux soutien dans la réussite de ce forum. Je remercie aussi le ministre de la jeunesse, Mr Augusto Gomez et son chef de cabinet qui ont tout fait pour que ça soit une grande réussite, sans oublier monsieur l’Ambassadeur du Maroc en Guinée Bissau qui nous a beaucoup soutenu.
Excellence Mesdames et Messieurs, le thème de cette quatrième édition : ‘’Paix et Sécurité en Afrique’’, suggère de regarder les réalités du continent en face. Nous avons l’extension du terrorisme, des conflits intra- Étatiques, une recrudescence des coups d’État, une ingérence politico-militaire étrangère, des effets combinés de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine. Force est de constater que le tableau n’est pas reluisant. Quel qu’en soit les formes, ces situations ne sont pas du tout acceptables. Elles ne peuvent pas servir de remède à nos maux, au contraire elles nous font reculer sur le chemin de l’éternel recommencement.
Excellence Mesdames et messieurs, si notre maman Africa est devenue aujourd’hui l’épicentre du terrorisme, c’est bien parce que le fléau est alimenté par la criminalité transfrontalière, la prolifération illégale des armes, les flux financiers et les trafics illicites de tout genre et la participation de combattants étrangers. Des Etats sont menacés dans leur existence, des vies perdues au quotidien, des services sociaux de base plus de 30 millions de personnes restent réfugiées dans leurs propres pays. Le contexte sécuritaire a connu une importante évolution en Afrique ces dernières années. Les conflits intra-Étatiques ont laissé la place à des nouvelles formes de violences pouvant affecter par endroits la cohésion entre les communautés. La persistance de ces nouvelles formes de violences place la sécurité qui est indissociable au développement, au cœur des préoccupations des politiques publiques sur le continent. Les réponses intégrées abordent les principales questions actuelles de sécurité, vont au-delà des seules actions militaires et requiert la synergie des acteurs devant être bien formés et suffisamment préparés. Excellence Mesdames et Messieurs, nous ne pouvons compter sur le financement extérieur pour assurer notre sécurité et bâtir une architecture de paix fiable. Non ce n’est pas une bonne stratégie. Il faut changer des méthodes d’approches, des circonstances exceptionnelles, des mesures exceptionnelles. Face au défi sécuritaire, notre premier devoir est de faire en sorte que nos États restent forts et résilients. C’est pourquoi la jeunesse africaine à travers le MPL réclame une représentation de l’Afrique plus équitable de l’Afrique au conseil de sécurité des Nations unies… »
Propos recueillis par Oumar M’Böh et décryptés par Ibrahima Saapy Diallo
