Le ministre du Travail et de la fonction publique, monsieur Julien Yombouno a dépeint ce vendredi 19 janvier 2024, l’administration guinéenne héritée par le comité national du rassemblement et pour le développement (CNRD), que dirige le colonel Mamadi Doumbouya depuis le 5 Septembre 2021, date à laquelle, ce comité a mis fin au régime de Pr Alpha Condé qui était à son 3ème mandat de gouvernance. C’était à l’occasion du lancement officiel du projet d’appui à la réforme de l’administration publique.
Selon le ministre Julien Yombouno : « Aujourd’hui, nous sommes tous conscients des défis auxquels notre administration est confrontée. Il s’agit notamment de la complexité des procédures administratives, de la gestion aléatoire des ressources humaines, de la sous-exploitation des compétences. Aussi, nous baignons dans une administration couteuse, peu efficace et non performante, caractérisée par le dilettantisme et la non-application des procédures, des textes et lois qui régissent l’administration et la fonction publique » a-t-il décrit. Donc, pour lui la démarche des nouvelles autorités à travers la direction nationale de la réforme administrative de son département, vise à traiter : « ces dysfonctionnements qui affectent les usagers des services publics et impactent négativement les conditions de vie de nos populations et d’améliorer les performances de l’administration publique en vue de permettre aux usagers d’accéder plus facilement à des services publics de meilleure qualité » a-t-il justifié.
Pour sa part, le Directeur national de l’administration publique, monsieur Moussa Keita a dit que la priorité majeure du gouvernement de la transition est celle de corriger les dysfonctionnements constatés dans l’administration publique, tant dans son organisation que dans la gestion des ressources humaines. Parce que selon lui : « Bien que des actions de réforme importantes furent menées des décennies durant, grâce aux accompagnements des autorités guinéennes et des partenaires techniques et financiers pour améliorer la qualité des prestations des services publics au profit des usagers, force est de constater que ces actions de réforme n’ont pas produit les résultats souhaités. C’est pourquoi, le ministère du Travail et de la fonction publique, prenant la mesure de la situation face aux nombreuses insuffisances constatées dans l’administration publique, et s’inscrivant dans la dynamique de refondation et rectification institutionnelle prônée par les plus hautes autorités a initié ce projet pour apporter des réponses organisées en vue d’améliorer la performance des services pour le bien-être des usagers » a-t-il soutenu.
M’Böh Oumar