Le Parlement gabonais a adopté, mardi, le projet de loi portant révision de la Constitution, ont rapporté des médias locaux et français.
Sur 229 votants, 204 ont voté pour et 25 contre. Aucune abstention n’a été enregistrée, précise le site Gabonreview.
Initiée par le président Ali Bongo, cette révision constitutionnelle vise, selon le gouvernement, à combler les vides juridiques, note Radio France Internationale (RFI), soulignant que les élus de l’opposition estiment de leur côté qu’il s’agit d’une « reculade démocratique ».
Parmi les dispositions révisées qui suscitent la polémique, il y a l’article 13 sur l’intérim du président de la République en cas de vacance du pouvoir. Auparavant, cette prérogative était dévolue uniquement au président du Sénat. Désormais, l’intérim du chef de l’Etat sera conjointement assuré par le président du Sénat, celui de l’Assemblée nationale et le ministre de la Défense, précise le média français.
La nouvelle constitution intègre le concept « d’indisponibilité temporaire » évoqué pour la première fois il y a deux ans, lorsque le président Ali Bongo avait été victime d’un accident vasculaire cérébral. La Cour constitutionnelle n’avait pas déclaré la vacance du pouvoir.
Anadolu/Lavoixdupeuple