Dans la nuit du 18 au 19 février, aux alentours de 4 heures du matin, une attaque armée a visé un campement d’orpailleurs entre Sendougou et Kôda, dans la sous-préfecture de Doko. Quatre individus armés de fusils de chasse et de machettes ont fait irruption sur le site, réveillant brutalement leurs victimes. L’objectif des assaillants était clair : s’emparer de l’or et de l’argent des travailleurs présents.
Face aux menaces, Kader Tagnan, 26 ans, a tenté d’expliquer que seuls leurs patrons détenaient les ressources convoitées. Mais ses paroles n’ont pas suffi à calmer les malfaiteurs. L’un d’eux a sorti son fusil artisanal et a ouvert le feu, le blessant grièvement. Les agresseurs ont ensuite dépouillé le reste du groupe, emportant une dizaine de téléphones, de l’or et une somme d’argent non précisée, avant de disparaître dans la nuit.
Rapidement évacué vers l’hôpital préfectoral de Siguiri, la victime a été prise en charge aux urgences. L’examen médical a révélé de multiples plombs logés du crâne jusqu’à la hanche, tirés par une arme artisanale. Si son état est jugé stable, il reste sous observation. Le procureur de la République, Maître Ibrahima 1 Camara, a immédiatement ordonné l’ouverture d’une enquête, confiée dans un premier temps au commissariat de Doko.
Cette nouvelle attaque souligne la recrudescence de l’insécurité dans les zones aurifères, où la convoitise pour l’or alimente de nombreux actes criminels.
Djoumè Sacko